Regard posé en VendômoisÉconomie et société

Une rencontre sous le signe du partage…

Vive la vie à la campagne, dans le Perche Vendomois ! «Je me sens à ma place, dans mon élément». Confirmé et appliqué par Estelle Mulowski.

Un trésor régional avec zéro gaz à effet de serre : Mais qu’est ce donc ?
Il a l’œil vif, une grande résistance, belle allure… Son poids ? Une petite tonne. Son esthétisme ? Incontestable. Idéal pour l’agriculture et l’attelage.
On en voyait partout avant, pendant et après guerre, dans les villes, dans les champs. On en rencontre à nouveau dans les campagnes. Il fait la «Une», il  est en tête d’affiche comme un artiste. On les magnifie de la terre à la scène. Ils font le show dans des spectacles. Quelques indices : on peut le monter, il galope, et n’est pas du tout lourdaud.

«C’est le retour du Percheron», le cheval de trait au top du top !

Le déclic, Estelle Mulowski le doit certainement à ses parents qui dans les années 90 ont acheté deux juments percheronnes avec dans l’idée de lancer une activité attelage et d’accueil à la ferme. Un retour aux sources pour son père qui dans son enfance a connu les chevaux en activité. Du haut de sa dizaine d’années Estelle est bien impressionnée par ces nouveaux arrivants. Et voici comment une histoire débute entre elle et  ces solides bêtes.

Après le bac, il fallait choisir une direction. Elle pense «les chevaux». Mais les parents déconseillent vivement. Alors, après une formation d’ébénisterie l’idée de travailler avec les percherons revient au galop.
Elle se forme et obtient un bac agricole plus un certificat de spécialisation en traction animale.

«Je veux passer mes journées dehors, je veux travailler avec les chevaux et participer à la sauvegarde de l’inestimable patrimoine qu’ils représentent… C’est une race en voie de disparition

Il faut donc apprendre. Elle le fait avec une équipe de formateurs en traction animale au lycée viticole de la ville d’Amboise. Ainsi elle découvre le domaine de la vigne.

«Il n’est pas question de remplacer les engins motorisés mais plutôt de répondre à certaines problématiques. A une époque où on parle d’énergie renouvelable, de mobilité douce et d’un besoin de vecteur social, l’intérêt de l’utilisation du cheval semble évidente.»

Comme les percherons représentent pour Estelle un réel trait d’union entre les différentes générations de sa famille, la jolie tradition se perpétue. Elle est jeune, volontaire, douée pour ce qu’elle entreprend, fait partie du monde actuel, de ces jeunes qui s’inscrivent dans l’avenir positif de vivre à la campagne sans être pour cela en retrait de tout et en manque de quoi que ce soit. Estelle aime sa vie, elle l’a choisie. Les projets se concrétisent. Comme celui de mettre en place des cultures en agriculture biologique, de faire travailler ses chevaux pour le sol, recentrer ses activités autour de la ferme, continuer de parcourir avec bonheur les 600 mètres qui séparent son domicile de  son lieu de travail.

Elle aime le silence, mais aussi les concerts des reinettes… «quand on dort  les fenêtres ouvertes».
Betty et Amourette (ses deux juments) font partie de la saga. On peut tout faire avec un percheron, le monter, sauter des obstacles, travailler dans les vignes, en désherbage chez des pépiniéristes, en promenade en attelage, pour des transports de personnes… En projet, un hippobus. Nous y reviendrons plus tard.

Pour en savoir plus :
La ferme des haies – 41170 Saint Agil
www.agil-percherons.fr

Reportage : Catherine Taralon
Photos : Marc Broussard

Le Petit Vendômois

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