Roue libre comme dans sa tête
Installé à Souday dans son atelier de vélo depuis un an, Cyrill Brami est bien plus qu’un réparateur de bicyclettes. Ancien photographe professionnel, passionné de musique et d’anthropologie, ce bourlingueur aux quatre coins du monde s’est posé dans le Perche il y a 15 ans.
« J’ai vite intégré qu’il fallait rester à un endroit pour faire des photos authentiques. Le reste, c’est du blabla ». Cyrill Brami, quand la photographie était encore son métier, voyageait sur de longues périodes à la rencontre des civilisations et des cultures du monde. L’Afrique australe par exemple où il alternait pendant 3 ans les allers-retours furtifs à Paris ou Marseille. « J’avais besoin d’espace. Je suis né à Paris, mais y vivre, cela devenait compliqué. Après notre 2ᵉ enfant, avec ma femme, nous avons immigré dans son Vendômois natal. J’étais toujours photographe à l’époque, des reportages en Iran, Inde… » Petit à petit, Cyrill découvre la région, arrête la photo de presse et travaille la photographie indépendamment pour de grosses fortunes et pour lui. Aujourd’hui, la photo est devenue une passion, son dernier sujet fut tout un travail sur l’agriculture, en allant à la rencontre de toutes sortes d’agriculteurs, du maraîcher au grand céréalier.
Et puis, son autre grande passion reste la musique, la contrebasse dont il joue régulièrement dans son atelier, à l’étage où, avec ses amis musiciens, il improvise régulièrement des concerts. Un espace aménagé pour y présenter également des expositions d’amis photographes. Il a bien son activité rémunératrice de vélos électriques fiables de marques allemande ou suisse, de réparation, car mécanicien dans l’âme, mais sa véritable motivation est ailleurs, la rencontre avec l’autre.