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Mises au point et échanges sur l’ hôpital de Montoire

A l’occasion d’une réunion publique organisée le 8 novembre par la municipalité de Montoire, Thomas Roux, directeur en même temps des centres hospitaliers de Vendôme et Montoire, est venu faire part des changements prévus dans les deux établissements.

L’exercice promettait d’être difficile. Depuis juin, un comité s’était organisé pour défendre les quinze lits de SSR (soins de suite et de réadaptation) dont la fermeture était annoncée sous le manteau. Une pétition qui circulait depuis plusieurs semaines sur Montoire, et les autres communes concernées de son ancien canton, avait recueilli plus de 3.500 signatures. De très nombreux Montoiriens (en fait, autant que pouvait en contenir la salle des fêtes) étaient venus ce mardi-là à cette réunion pour entendre les explications de Thomas Roux et donner pour certains leur point de vue.

Le directeur de l’hôpital a parlé chiffres, ratios et surtout impératifs de santé.

«Les docteurs Baudron et Hirsch, a-t-il argumenté, assurent le service de SSR du mieux qu’ils peuvent 24h sur 24 mais ils veulent arrêter bientôt cette permanence et un hôpital sans médecin n’est pas un hôpital».

Le service est déficitaire de 250.000 euros et les pistes pour remplacer les deux médecins permanents se sont avérées vaines à ce jour. Les Montoiriens qui en auront besoin seront donc dirigés sur l’hôpital de Vendôme dans le service SSR qui compte quatre-vingts lits actuellement. Les quinze lits supprimés à Montoire seront ultérieurement «remplacés» par quatorze lits d’UHR (unité d’hébergement renforcée) prenant en charge des malades les plus dépendants souffrant de troubles cognitifs. Les travaux de cette nouvelle unité commenceront dès janvier pour une mise en fonctionnement prévue début 2018.

Le comité de défense s’est alors largement exprimé quant aux soins palliatifs (cinq lits sont régulièrement utilisés au sein du SSR qui accueillent les patients en fin de vie). Le comité a parlé humanisation, le directeur rationalisation «incontournable» et développement à venir. La meilleure piste pour Thomas Roux devrait être la mutualisation des deux hôpitaux. Quant aux familles des patients confiés dans un futur proche au SSR de Vendôme il leur incombera de trouver des transports faciles quasi «à la demande». Le maire Guy Moyer alors interpellé a assuré que la municipalité «planchait» déjà sur toutes les solutions possibles. Plusieurs points positifs ont été énoncés à cette réunion, susceptibles de rasséréner les Montoiriens inquiets : les 158 lits d’EHPAD seront «renforcés» ; il n’y aura aucune suppression d’emplois dans l’établissement – un des plus gros employeurs de la commune- et de nouvelles prestations médicales et para-médicales vont être prochainement mises à la disposition des patients dans le nouveau pôle- santé installé dans une aile de l’hôpital Antoine Moreau pour pallier petit à petit au départ à la retraite des médecins de ville vieillissants.

Anne Braillon

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