Tous unis pour le maintien de la maternité
Vendredi 10 février, les élus locaux et les représentants de la clinique Saint-Cœur et de l’hôpital de Vendôme-Montoire étaient réunis pour apporter toutes les réponses à l’Agence Régionale de Santé (ARS) qui sommait la clinique de trouver des solutions pour l’avenir de la maternité à Vendôme au risque de lui retirer son autorisation de pratiquer des accouchements.
« Nous sommes tous là, réunis autour d’un vrai projet commun de maintien de cette offre de soin indispensable au territoire et aux alentours. La maternité la plus proche pour les futures mamans c’est Blois, Chartres ou Tours » soulignait Laurent Brillard, maire de Vendôme et président de la communauté de communes Territoires Vendômois . Philippe Gouet, président du Conseil départemental de Loir-et-Cher relevait que même si le taux de natalité en France chutait, le taux de fécondité dans notre département était supérieur à la moyenne nationale, insistant sur cette priorité médicale, une nécessité absolue de santé publique. Tous les professionnels de santé travaillent sur ce dossier depuis de longs mois, et la relation entre la clinique et l’hôpital est en place depuis plus de 20 ans dans de très bonnes conditions. « Nous avons eu quelques semaines de fermeture de la maternité, faute d’effectif de spécialiste. Nous avons donc travaillé en commun avec la clinique pour trouver des solutions que nous avons dorénavant en actionnant notre réseau grâce notamment au Dr Mounir Hilal, chef des urgentistes de Vendôme et président de la Commission médicale de l’hôpital. Trois nouveaux gynécologues viendraient renforcer l’équipe, un salarié dès le mois de mars et deux effectueront des vacations » détaillait Valérie Boismartel, directrice de l’Hôpital de Vendôme.
Aujourd’hui, les établissements privés comme la clinique sont moins attractifs pour les praticiens que le statut public. « Il faut être agile par rapport à ce fait. C’est pourquoi on s’inscrit totalement dans ce partenariat public-privé » relevait Carine Raffin-Peyloz, directrice du Saint-Cœur à Vendôme. La maternité est en danger, mais avec l’arrivée de nouveaux professionnels, la poursuite de l’activité est soumise à l’ARS qui jugera. « Nous sommes candidat pour la reprise de l’autorisation de pratiquer des accouchements, seule l’ARS statuera de droit. L’important, c’est de rassurer et le personnel et les futures mamans. Avec ce transfert d’autorisation, tout le personnel de la clinique au niveau de la maternité serait également repris avec un statut hospitalier. L’activité serait maintenue dans les locaux de la clinique avec un système de location et d’achat du matériel par l’hôpital » poursuivait Valérie Boismartel. Un projet donc de maintien pour l’objectif final du site unique, hôpital-clinique. « Ce serait assez peu cohérent et assez peu lisible de faire un site demain sans la maternité, il faut rester logique » soutenaient tous les acteurs. Avec cette échéance très courte donnée par l’ARS, la solution a été trouvée et il faut dorénavant la convaincre. « L’ARS doit nous donner du temps et non nous mettre la pression. Nous avons aujourd’hui ce véritable projet médical et la population est mobilisée, la santé est un tel enjeu que les gens sont déterminés. Nous attendons pour agir la réponse de l’ARS, on souhaite que le bon sens triomphe » concluait Jack Bellanger, coordinateur du Comité de défense pour le maintien d’une maternité à Vendôme.