Une passion personnelle qui se décline au collectif
Gérard Vinsot est un mécanicien passionné. Formé dans l‘automobile, c’est pourtant dans l’aviation militaire qu’il va faire carrière. Mais, la passion pour les voitures ne le quitte pas pour autant. «J’ai toujours une Ami 6 Berline de 1964, mais j’ai aussi eu une 201 de 1934, une 403 de 1964, un coupé 304 de 1970 et un Type HY de 1952… et des tonnes de pièces détachées au grand désespoir de ma femme ! »
S’il a toujours aimé ces vieilles demoiselles, ce n’est pourtant qu’en 1991 que la collection a commencé. «Après ma carrière militaire, j’ai monté un contrôle technique et j’ai dit à un client, si jamais vous vendez votre voiture un jour… et il l’a fait. Une bleue, dans son jus !» Et, rapidement le virus s’est propagé et la collection développée.
Pourtant, la passion ne se déploie bien qu’avec le partage. En tout cas, c’est comme cela que Gérard l’entend. Il a commencé par des échanges avec d’autres collectionneurs et, rapidement, a imaginé une bourse d’échanges pour les pièces détachées. «C’était une époque où le prix des voitures de collection allait croisant. Les voitures étaient rares car les volumes de production d’avant-guerre étaient réduits. Aujourd’hui, une voiture de collection a été produite avant 1993 mais, déjà, les volumes étaient conséquents !»
C’est juste avant les années 2000, que Gérard Vinsot a imaginé la manifestation Auto-puces à Morée « À l’époque c’était sous l’égide de Chemins libres avant d’être repris par le comité des fêtes. C’était avec Daniel Convers, Jean-Paul Cordelet… tous aussi passionnés que moi ! » Près de 25 éditions organisées et de jolis souvenirs «Nous avons été merveilleusement accueillis, dans le cadre de notre circuit annuel des voitures anciennes, par Jacques Passenaud qui nous a fait visiter la totalité de son musée avec des pièces extraordinaires !»
Et, la bonne nouvelle, c’est que des jeunes rejoignent les clubs «Ils se lancent avec une petite voiture des années 80 par exemple et découvrent la mécanique. Avec les moteurs électroniques, ce sera plus difficile.»