Visite présidentielle
Effet de surprise quand, à moins de 24h, la venue à Vendôme du Président de la République, Emmanuel Macron, a été rendue publique. Une visite à la Maison de Santé Pluridiscliplinaire Universitaire (MSPU) pour une illustration concrète de sa politique de lutte contre la désertification médicale.
Avec l’arrêté délimitant un périmètre de sécurité autour de la maison de Santé, les 500 manifestants contre la réforme des retraites étaient trop éloignés pour perturber la venue d’Emmanuel Macron malgré le bruit de casseroles, sifflets et tambours qui s’entendait de loin. Arrivé vers 13h30, Emmanuel Macron après l’« accueil républicain » d’usage par les élus, député, président du Conseil départemental, préfet, maire, le Président de la République a pu échanger avec des professionnels de la santé afin d’évoquer les problématiques d’accès aux soins, d’attractivité de la profession et de formation. Rappelant que cette situation s’est construite sur plusieurs décennies « puisque l’on a dit à l’époque qu’on allait faire des économies en réduisant l’offre » comme il le rappela lors de sa conférence de presse après ces échanges.
Il poursuit ses échanges sur son programme « Ma Santé 2022 » où dès 2017, il a, avec son gouvernement, mis fin au numerus clausus afin de former davantage de médecins et doubler les Maisons de Santé. « Néanmoins, comme on met 10 ans à former les médecins, le calcul est simple, ce qui est décidé en 2018 n’aura de l’effet sur le terrain qu’en 2028 ». Face à ces constats, Emmanuel Macron veut détacher du temps médical aux médecins en donnant les actes administratifs à des assistants médicaux et développer la délégation d’actes par des paramédicaux comme les infirmières ou les sages-femmes. Promettant le maintien de la maternité à Vendôme, en poussant le transfert de l’autorisation d’accouchement de la clinique à l’hôpital, Emmanuel Macron s’est montré convaincu par la solution du site unique clinique-hôpital.