ActualitésÉducation

Le grand casse-tête de la rentrée scolaire

Des cahiers, des crayons, des feutres, des vêtements, des transports et des horaires à aménager, des inscriptions à valider… La rentrée scolaire est parfois une véritable corvée pour les familles. Certains sont rompus à l’exercice, pour d’autres, c’est une première. Interview croisée.

Comment vous organisez-vous pour cette rentrée 2016 ?

Marie-Hélène, 36 ans, maman de trois enfants, Vendôme.
«On commence à être habitués… C’est ma quatrième rentrée. Mon garçon de 6 ans file en CP, à la Cormegeaie, sa cadette (5 ans) entre en grande section, à Saint-Pierre Lamothe, et le petit dernier n’a pas encore l’âge de la maternelle. Pour lui, ça sera l’année prochaine. Nous avons largement anticipé car nous ne sommes pas partis en vacances cet été. Et, comme à chaque rentrée, nous avons serré les boulons au maximum en recyclant les affaires d’une année sur l’autre. Les vêtements par exemple, les livres et les fournitures scolaires aussi, dans la mesure du possible, car les exigences varient d’un professeur à l’autre. Je préfère consacrer du budget aux activités périscolaires, au sport, à la danse et au théâtre.»

Claudie, 25 ans, maman d’une petite fille de 3 ans, Villiers-sur-Loir.
«Ça sera à l’école Louis-Gatien de Villiers, et j’avoue que j’appréhende un peu. Pas tant le côté organisation que le volet affectif. Des petits chaussons pour la gym, des vêtements de rechange, un tablier pour la peinture, tout est prévu. Mais, surtout, nous allons être séparés pour la première fois, c’est un vrai déchirement, une période de doutes aussi. Pas vraiment de soucis en termes de fournitures scolaires compte tenu de son âge, en revanche, il va falloir s’organiser avec son papa, la famille et les amis quant aux horaires et à sa garde s’il arrivait qu’elle soit malade.»

Les enfants participent-ils à l’organisation et aux choix faits pour cette rentrée ?

Marie-Hélène. «Négatif, surtout pas ! A cet âge-là, ça peut vite tourner au cauchemar… Nous faisons les achats seuls avec mon mari, et la liste fournie en main. On lâche un peu de lest sur l’habillement en regardant avec eux sur Internet en amont, mais toujours dans une fourchette de prix donnée. Quant à la couleur des protège-cahiers ou du cartable, c’est surtout le prix qui commande.»

Claudie. «En petite section de maternelle, la question ne se pose pas vraiment. Je l’ai surtout préparée à ce grand changement en lui expliquant qu’elle allait avoir une maîtresse, des copains et des copines, qu’elle allait jouer et apprendre plein de choses. Bref, que c’était normal et que tous les enfants en passaient par là, qu’il n’y avait pas d’abandon de notre part. En fait, je culpabilise et j’ai peur qu’elle le vive mal.»

Et vous, quel souvenir gardez-vous de votre première rentrée en tant qu’élève ?

Marie-Hélène. «C’est bien loin tout ça… A l’époque, j’étais ravie, je voyais surtout le côté jeu et que j’allais me faire plein de copines. Après, ça s’est gâté un peu sous le poids des contraintes, des devoirs, du regard des parents sur mes notes. Il faut dire que je n’étais pas spécialement une bonne élève, un peu dissipée… Aujourd’hui, c’est moi qui mets la pression à mes enfants. Fais ce que je dis, mais fais pas ce que je fais…»

Claudie. «Un très mauvais souvenir, des pleurs, des cris, des parents qui s’éloignent, une grosse dame que je ne connais pas qui me prend dans ces bras. Je crois que j’ai pleuré toute la journée. Par la suite, les choses se sont inversées, j’attendais la fin des vacances scolaires avec impatience, pressée de retrouver les amis et les profs. Comme quoi..»

Propos recueillis par Jean-Michel Véry

L’avis d’un pro… (propos recueillis fin août)

Ça ne se bouscule pas encore en cette fin août dans les rayons de Bureau Vallée, dans la zone commerciale vendômoise, mais les clients sont déjà là et le rush va commencer dès la rentrée.
«Nous avons vu arriver les premiers clients pour les fournitures scolaires à la mi-juin. Certains avaient déjà leur liste en mains. Et bien sûr, c’est le rayon papeterie qui rencontre le plus d’affluence», explique Alexandra, qui conseille les clients au sein du magasin.
«On note pour le moment un peu moins de monde qu’à l’habitude, mais dès que les enfants auront intégré leurs classes, on s’attend à une très forte fréquentation, comme chaque année…»

Jean-Michel Véry

Journaliste à Politis, à Europe 1, au Petit Vendomois, rédacteur "tourisme" à Néoplanète, pigiste au Figaro et à l'Optimun.

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page