MATH’ET’MAGIC : Un concept qui fait mouche
Depuis le retour des vacances de la Toussaint, les collégiens de Saint-Joseph ont appris à travailler différemment avec leur professeur de mathématiques. Une nouvelle méthode qui s’inscrit dans la continuité des cours classiques. Ludique, interactif, valorisant, l’atelier scientifique animé par Julien Acou crée chaque jour de nouveaux adeptes.
L’enseignant s’est fixé deux objectifs substantiels, basés sur son expérience auprès des jeunes depuis bientôt une quinzaine d’années. L’une de ses préoccupations majeures est de donner des clés pour rendre accessible sa discipline. Il s’agit de cultiver le goût de la recherche, de l’effort intellectuel et de la créativité. À ces aspirations s’ajoute le souci de motiver chacun à s’investir à son rythme, de mettre chaque élève en situation de réussite, tout en maintenant le même niveau d’exigence pour tous.
Considérant les différents profils d’élèves, il conçoit et met en œuvre des situations pédagogiques stimulantes. Celles-ci permettent de cerner les mystères mathématiques de certains tours de magie connus que les jeunes reproduisent par la suite chez eux. Et c’est justement ce qui séduit les adolescents. «Je conseille ce club à tous ceux qui ne sont pas encore inscrits. Il est génial ! Le prof aussi. Après chaque séance, je suis impatient de partager tout ce que j’ai appris avec ma famille.», dit Gwendall. Un sentiment que partagent Yael et Aurélien, ses camarades.
Au-delà d’un aspect purement académique, Julien Acou initie les élèves à l’esprit critique, à l’importance des mathématiques dans la vie quotidienne, au travail en équipe. Il leur apprend également à dédramatiser l’erreur. «Je veux qu’ils sachent que cette discipline scolaire développe avant tout un raisonnement logique et permet d’apprendre à se questionner. Quant à l’erreur, elle me paraît fondamentale dans le processus d’apprentissage. Elle est source d’enseignements pour tous.» confie-t-il.
Une fois tous les quinze jours, pendant la pause méridienne, élèves et professeur se retrouvent dans une salle dédiée à cet effet. Ce qui motive le plus les apprentis «math’et’magiciens» est le fait qu’il n’y ait ni évaluation ni note. Pourtant, les collégiens cités ci-dessus affirment prendre très au sérieux le travail qui leur est demandé. «Nous sommes toujours habités par le même état d’esprit : on suit attentivement pour comprendre.» Ainsi, reconnaissent-ils la complémentarité entre le cours et le club. «L’un et l’autre participent à notre épanouissement personnel»
La tête bercée de lointains souvenirs des bancs de l’école, nous avons, nous aussi, le temps d’un instant, été impressionnés par l’allégorie des nombres. Un moment agréable qui ouvre les portes d’un univers d’émerveillement, de gaieté, de rêve, en cette période de Covid-19.
Rodolphe NDONG NGOUA