Saint Joseph de retour du Mexique
Partis fin mars, les douze lycéens de Saint Joseph à Vendôme sont revenus d’un voyage scolaire de 15 jours au Mexique, une belle aventure qui a débuté bien avant de partir et qui restera gravée dans les mémoires de ces jeunes comme des adultes accompagnants.
«Un voyage extraordinaire» résume Rodolphe Ndong Ngoua, professeur d’Espagnol et initiateur de l’échange entre le lycée de Vendôme et l’université de Guanajuato au Mexique qui chapeaute 11 établissements du secondaire. Un enthousiasme qui fait plaisir à voir pour une grande première, un voyage sur le continent Américain pour l’établissement scolaire Saint Joseph. «Nous sommes un lycée plutôt modeste en taille et nous avons été accueillis pour ce premier échange de façon grandiose comme les ambassadeurs de France auraient pu l’être» s’émerveille le professeur.
En effet, de grandes salles où près de 400 à 500 personnes sont venues les rencontrer. Visites de sites naturels comme archéologiques, prises de paroles, repas pris en commun, l’expérience fut totalement nouvelle pour les lycéens français qui étaient accueillis chez leurs correspondants, eux mêmes venus à l’automne en France les rencontrer. «Lorsque des visites étaient organisées, nous étions bien sûr avec un guide mexicain mais l’idée était que les élèves prennent la parole pour mieux comprendre la langue. J’aménageais des pauses afin que les lycéens puissent s’exprimer et poser des questions. Je vous assure qu’en terme de progrès de compréhension, il est énorme, je l’ai vu et le voit en classe depuis» détaille t’il. Ce déplacement, réussi grâce notamment à un partenariat signé avec l’université, a été préparé depuis maintenant un an, les élèves et leurs professeurs multipliant les manifestations et actions pour réduire le coût du voyage. Et comme résultat, un apprentissage de la vie, du respect et du travail d’équipe où les plus motivés ont pu décrocher ce voyage.
Parmi les accompagnants, Sabine Pringault, professeur SVT au Lycée depuis deux ans, s’est montrée très intéressée par cet échange, notamment pour développer sa passion pour des amphibiens, l’axolotl que l’on ne trouve qu’au Mexique et menacé d’extinction. «J’ai mis en place un élevage dans ma classe d’axolotl, sorte de salamandre aquatique que l’on ne trouve quasiment plus à l’état sauvage et qui vit dans les lacs d’eau douce très calcaire vers Mexico ». Elle utilise son élevage de façon pédagogique pouvant de la 6e à la 3e exploiter ce drôle d’amphibien. «Que ce soit pour traiter le développement des êtres vivants en 6e comme étudier le cycle de la reproduction en classe de 4e, c’est un animal qui s’adaptera suivant les cours» détaille Sabine Pringault. Regrettant de ne pas en avoir vu cette fois-ci dans son état naturel, elle compte bien pouvoir lors de prochains échanges étudier la réintroduction de l’axolotl. Car effectivement ce premier voyage n’est que le début d’une longue série…