Eddy de Pretto : «Un nouvel album très très bientôt…»
Tête d’affiche des Rockomotives 2018, cash, mais avec humour et gentillesse, Eddy de Pretto a accepté de répondre en exclusivité au Petit Vendômois. Une interview
que vous pouvez retrouver sur youtube.
LPV- Vous serez le 26 octobre sur la scène du Minotaure, à Vendôme, dans le cadre des Rockomotives. Vous connaissiez ce festival avant ?
Eddy– Honnêtement non. C’est une première ! C’est mon label qui me propose des dates, on en discute en amont mais je lui fais entièrement confiance dans ses choix.
LPV- Connaissez-vous certains artistes programmés dans le cadre du festival, quelqu’un à nous recommander ?
EDP– Je suis un très mauvais élève, je n’ai pas du tout regardé le programme ! Mais parlons musique par exemple…
LPV- Christine and the Queens, qui vient de sortir son nouvel album, évoque pour un ses titres, Bruce, une filiation avec Kids, le titre phare de votre album Cure. Vous vous inscrivez dans cette mouvance militante de la chanson française ?
EDP– Je ne m’inscris dans rien du tout, j’essaie simplement de me raconter et de raconter mon époque afin d’être le plus précis, à mon sens, de ce que j’ai envie de ressentir et d’être le plus fidèle à comment je vis les choses et de ce que je rencontre au quotidien
LPV- Des projets studio, un nouvel album ?
EDP– Il y a une suite qui arrive très bientôt. Très, très bientôt…
LPV- Après le Minotaure, vous enchaînez avec l’Olympia, cette salle est-elle différente des autres pour vous ?
EDP– Non, non. C’est drôle, parce que je me suis beaucoup posé la question quand on m’a annoncé que j’allais faire l’Olympia. Pourquoi je ne ressentais pas quelque chose de particulier ? Tout le monde me disait, « c’est dingue ! », mais, même si je connaissais évidemment l’historique de cette salle, ça ne suscitait pas en moi quelque chose d’extraordinaire. Pas moins qu’une autre date. Comme si je souhaitais m’éviter cette pression de devoir absolument s’émerveiller devant le fait de jouer à l’Olympia. Après y avoir beaucoup réfléchi, aujourd’hui, je suis finalement très excité d’y aller. Même si au début cela ne m’a pas fait grand-chose…
LPV- Et pour le Zénith, fin 2019, pas trop de pression ?
EDP– Pareil que pour l’Olympia, même s’il y a quelque chose de plus impressionnant parce que ce sont des salles standardisées, construites pour l’industrie de la musique. Plutôt sans charme, grandiloquent et spacieux. Tout le challenge consistera pour moi à le rendre comme je l’entends.
LPV- D’autant que vous êtes souvent en formation réduite sur scène, avec parfois juste des samples et un batteur. Comment on occupe une scène aussi grande dans cette configuration ?
EDP– Eh ben, on verra (rires) !
LPV- C’est un choix de se passer de musiciens en live ?
EDP– C’est un choix artistique et personnel dans le sens où je voulais mettre en avant la précision des mots et un dialogue direct avec le public. Et pour ça, il me fallait le moins de visuel possible, un visuel assez cru, assez abrupt, pas de fioritures, pas de choses qui débordent. Je voulais que le spectateur n’ait qu’une chose en tête, c’est de ce prendre dans la gueule les mots et une sorte d’entité visuelle qui n’est qu’un en réduisant le champ visuel mais en gardant tout de même une batterie pour le côté incisif et percutant pour accentuer le sens et la lourdeur du propos.
Propos recueillis par Jean-Michel Véry avec Julie Poirier
Festival Rockomotives, Eddy de Pretto, le 26 octobre, au Minotaure.
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