Sorties et loisirs

Au lavoir, on y a fait la fête quand même !

Samedi 26 août, ils étaient un peu plus d’une centaine à se retrouver au lavoir du Piquet, pour un temps de fête comme chaque année depuis 13 ans.

 

Ce lavoir, les voisins, amis et adhérents de l’association créée pour en prendre soin et le faire vivre, l’ont retrouvé cette fois avec amertume : il venait d’être «vandalisé». Des ignares, des gamins livrés à eux-mêmes, des ados en mal de distraction peut-être, ont abîmé à plusieurs endroits le toit et la façade de cette petite construction qu’une vingtaine d’amateurs passionnés avaient mis plus d’un an à reconstruire en totalité.

 

C’est en 1906, le 13 août exactement, que le conseil municipal décide de construire un lavoir sur le ruisseau de Fargot, au lieu-dit «La planche du Piquet». Certains éléments sont alors érigés avec la pierre dure de Selommes, d’autres comme le fronton sont fabriqués avec le calcaire tendre de Bourré. Le lavoir achevé est inauguré le 24 octobre 1908.

 

Presque 100 ans plus tard, un groupe d’amis tombés sous le charme du site (plus bucolique tu meures !) et amoureux du petit patrimoine bâti local décident de refaire le lavoir à l’identique. Ils sont une vingtaine, conseillés et aidés par des professionnels locaux, à remonter les murs, refaire charpente et toit. Tout l’appareillage de vannes et de portes est aussi totalement reconstruit.

 

Le lavoir restauré est parfaitement fonctionnel et l’inauguration en août 2004 donne lieu à une première fête autour de quelques authentiques lavandières. Tous les artisans de cette résurrection, leurs amis et leur famille, se regroupent alors avec les voisins en association dite du «lavoir du Piquet». L’association, conjointement avec la municipalité, veille depuis à l’entretien des lieux et des abords et au bon fonctionnement de l’appareil hydraulique.

 

Samedi, en même temps qu’ils faisaient la fête, les participants très attachés à la jolie construction ont discuté des travaux de réfection à refaire rapidement sur la toiture d’ardoises. Les plus pessimistes ont mis en doute l’opportunité d’un tel travail puisque «personne ne respectait plus rien». On peut espérer très fort que ces derniers n’auront pas gain de cause… ce serait tellement dommage de voir disparaître ce petit patrimoine, témoin de temps disparus et de ne plus avoir de raison de se retrouver en ce si bel endroit aux bords du ruisseau de Fargot.

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