«Le café sans nom»
La rentrée littéraire est un moment phare de la vie du livre, avec son avalanche de romans submergeant les librairies. Difficile de choisir parmi tous ces titres, bien que la rentrée 2023 soit, selon le magazine spécialisé Livres Hebdo, «la moins prolifique du siècle», avec «seulement» 466 romans à paraître. Parmi cette offre pléthorique, Le café sans nom de l’autrichien Robert Seethaler m’a immédiatement intriguée.
L’histoire commence en 1966, à Vienne. Robert Simon, 31 ans, décide de réaliser son rêve : reprendre la gérance d’un café laissé à l’abandon. L’aventure commence, depuis les travaux jusqu’à l’ouverture, puis les jours, les semaines et les années de travail sans repos. En homme humble n’ayant pas la prétention de donner son nom à son café, le lieu restera le «Café sans nom».
L’auteur nous transporte dans le quotidien de Simon et de ses clients, habitants du quartier et commerçants qui défilent pour boire un punch, un café, une bière ou manger des tartines de saindoux. Grâce à son écriture immersive, l’auteur parvient à faire renaître avec talent l’ambiance d’une ville et d’une époque où tout change, où tout s’accélère. L’exode rural, l’industrialisation, la modernisation et la reconstruction de Vienne après-guerre constituent le décor inséparable des histoires d’amours et des drames qui se jouent au premier plan. Des personnages attachants, des petites histoires qui donnent à réfléchir sur la vie et sur le temps qui passe, un bon moment de lecture !