Le Grenier
En avril, la troupe de théâtre «Artsceniques de Cour à Jardin» de Montoire jouera pour la première fois «Le Grenier», une pièce totalement écrite et créée en commun entre les actrices et le metteur en scène.
Depuis 2013, la troupe d’amateurs «Artsceniques de Cour à Jardin», est animée par le comédien Vincent Rocher tous les mercredis soir. Comme le précisent les actrices présentes lors de la répétition de leur dernière pièce, l’envie de faire du théâtre passe par le plaisir de l’imagination, car même pour une pièce déjà connue, interpréter un texte, c’est créer un personnage. Pour cette nouvelle pièce de théâtre jouée en avril, la création est totale. «Je suis parti du constat que j’avais quatre comédiennes. Que nous pouvions travailler ensemble ?» explique Vincent Rocher, auteur et metteur en scène. L’idée fut de partir d’un grenier familial, où quatre sœurs se retrouveraient pour déballer les cartons entassés tout au long d’une vie, débarrasser la maison familiale avant sa vente et ainsi faire rejaillir les souvenirs. «Chacune a pu imaginer son personnage et à partir de tous ces éléments travaillés, nous avons construit tous ensemble les dialogues et les situations que nous désirions inclure dans cette pièce originale» poursuit le professionnel qui anime également dans le Vendômois plusieurs ateliers dans les établissements scolaires.
Ainsi, au fur et à mesure des improvisations, les personnages se sont affinés, les souvenirs effectivement de ces quatre sœurs mais également à travers leur vie, des règlements de compte, des positionnements de femme, des secrets familiaux dévoilés. Arrivant au fur et à mesure sur scène, Françoise, Frédérique, Marylène et Cécile, les quatre comédiennes ne quittent plus la scène et déballent les cartons. Une pièce de théâtre où l’émotion est présente, du rire et de l’humour, des grincements de dents aussi. «Nous avons pris le temps de travailler sur quatre personnages à la personnalité totalement différente pour arriver à un dialogue et une confrontation intéressante. À partir d’un petit fascicule que l’on donnait aux jeunes filles dans les années 60 avant qu’elles se marient, on a brodé des réactions différentes pour chacune d’entre elles» détaille Vincent Rocher. «Car un grenier, c’est inspirant et cette situation où, à partir d’objets communs pour des frères et sœurs, les souvenirs reviennent, nous l’avons tous vécue ou le vivrons, cela nous parle à tous ».