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«C’est un jardin extraordinaire»

Remarquables. Au-delà du label décerné aux Jardins de Sasnières, c’est aussi le qualificatif retenu par ses nombreux visiteurs. Sur place, nous avons rencontré Guillaume Henrion et ses équipes, tout affairés à préparer l’ouverture de la saison.

Guillaume Henrion est a la tete des Jardins de Sasnieres ©JMV avant
Guillaume Henrion est à la tête des Jardins de Sasnières

Les vivaces à rabattre durant l’hiver, la restructuration, la taille des haies, des rosiers, l’entretien des topiaires, le relevé des plates-bandes et des creux… « Un jardin, c’est vivant », s’amuse Guillaume Henrion, à la tête des Jardins de Sasnières. Passionné, convaincu, convainquant. Avec ses équipes, ils se préparent à l’ouverture, le 1er avril (dès le 16 mars pour le restaurant adjacent). Un jardinier en chef, un apprenti pour la transmission, renforcés de temps à autre par des stagiaires venus d’écoles environnantes.

Mais le patron prend aussi sa part, il revendique le sécateur et les cisailles, les haies et les topiaires. Depuis le départ de Rosamée, sa maman, initiatrice du site, la charge est lourde. « Elle avait un très bon regard et une compréhension qui amenaient l’élégance et l’harmonie » Une artiste en somme. « Des éléments difficiles à transmettre », regrette Guillaume. « Elle nous manque beaucoup. »

 

« Des canards qui parlent anglais »

Pour s’investir au mieux dans cette nouvelle charge, il s’est un peu délesté de ses fonctions au sein du restaurant : « Ça me laisse plus de temps pour le jardin. » Intarissable de jolies formules pour qualifier le travail mené. « On ne triche pas avec la nature. Il y a tellement de manières de regarder un jardin. C’est rentrer dans un univers que vous ne maîtrisez pas. Les mauvaises herbes vivent bien, les bonnes, il faut les aider. »

Les jardiniers de Sasnieres preparent louverture ©JMV 330
Les-jardiniers de Sasnieres préparent l’ouverture

Quand on l’interroge sur l’incidence des fleurs ou des plantes sur la cuisine ou la décoration du restaurant, le ton se fait plus sec : « Pourquoi mettre des fleurs dans un vase sur nos tables ? Le spectacle est à l’extérieur. Elles sont mieux dehors, en terre. Et dans l’assiette, encore moins, ce n’est pas notre philosophie ni notre style de cuisine, que nous voulons simple. » Pour preuve, en dehors de quelques herbes aromatiques piochées au jardin, la cuisine se fournit chez son voisin maraîcher, à quelques encablures de Sasnières.

Côté jardin, l’homme a ses fondamentaux. « Le bon terrain, la bonne lumière, le bon emplacement, les belles couleurs, ça ne s’invente pas, ça se travaille ! »

« C’est un jardin extraordinaire, y a des canards qui parlent anglais », chantait Charles Trenet. Pas sûr qu’ils soient bilingues à Sasnières, mais certain qu’ils y seraient heureux.

Jean-Michel Véry

Journaliste à Politis, à Europe 1, au Petit Vendomois, rédacteur "tourisme" à Néoplanète, pigiste au Figaro et à l'Optimun.

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