Trois jours pas ordinaires à Sanctus Firmini
Premier roman historique de Pierre Liger, « Trois jours pas ordinaires à Sanctus Firmini » sort officiellement le 10 juin. Une nouvelle approche de la célèbre bataille de Fréteval, en juillet 1194. Rencontre avec un auteur passionné.
Arriver dans le bureau de Pierre Liger, c’est d’abord franchir un labyrinthe d’étagères remplies de livres, boîtes d’archives de toutes sortes, le tout scrupuleusement étiqueté. A l’issue de ce dédale, le visiteur trouve cet infatigable passionné d’histoire locale devant son ordinateur autour duquel s’étalent notes et documents.
L’engagement de Pierre Liger est, non seulement durable mais aussi pluriel. En effet, la sauvegarde des chapelles de Saint-Vrain, dont il est d’ailleurs question dans ce roman, a été pour lui une bataille de tous les jours pendant de nombreuses années. Dans la même dynamique, Pierre Liger a cherché, collecté et transcrit nombre d’informations sur le passé de la commune dont il fut aussi maire, Saint-Firmin-des-Prés.
Parmi ses sujets de prédilections, la fameuse bataille de Fréteval, le 5 juillet 1194, confrontation entre le roi de France, Philippe Auguste, et celui d’Angleterre, Richard Coeur-de-Lion, deux monarques emblématiques. Cette bataille, loin de l’image d’Épinal des grands combats médiévaux et dont le théâtre précis ne fut sûrement pas à Fréteval, a marqué l’histoire de France avec la perte des sceaux et archives du roi. En découla la création du garde des Sceaux et des Archives nationales…
Cette «affaire», Pierre Liger l’a déjà traitée dans son livre «2 rois, 1 bataille» et, quelques années plus tard, dans un style très différent, en participant à la bande dessinée «Le Cœur de Lion». Alors, pourquoi cette troisième publication ?
«Plusieurs éléments ont, bien sûr, concouru à ce choix. Déjà, un travail continu sur l’histoire, petite et grande, de Saint-Firmin-des-Prés. Mais, je voulais aussi remettre cet événement dans le contexte de la vie des villageois d’alors. Évidemment, il n’y a pas d’archives de cette époque les concernant. Alors, je me suis basé sur la connaissance de l’histoire sociale du territoire de l’époque et ai romancé autour des différents personnages. Tous les lieux sont réels et le lecteur peut encore les découvrir.»
Pierre Liger aura donc «profité» du premier confinement pour se lancer dans cette nouvelle aventure «La rédaction m’a mobilisé, huit heures par jour, de mars à octobre 2020. Puis, le temps de la mise en forme est venu et m’a pris autant de temps. J’étais prêt fin 2021 mais, les contraintes sanitaires rendaient difficiles les rencontres. J’ai donc fait le choix de différer la sortie aux portes de l’été.»
Déjà, Pierre Liger, avec le concours de partenaires associatifs inventifs, envisage un parcours «dans les pas de…» et d’associer ainsi roman et cheminement voire même accompagné d’autres expressions artistiques…