Sports

Le judo vecteur d’intégration

Le Club de Judo d’Oucques, créé en 1976, accueille, depuis une dizaine d’années, des membres du Clair Logis, Établissement et Service d’Aide par le travail (ESAT). Une histoire d’intégration qui s’est engagée naturellement autour de la pratique du judo et qui, aujourd’hui, donne de magnifiques résultats au niveau sportif.

 

L’histoire débute entre deux personnages. Michel Gauthier, moniteur à l’ESAT, judoka, désormais à la retraite, et David le Halper, salarié handicapé de l’établissement pratiquant le judo depuis toujours avec ses parents. Arrivé à l’atelier protégé, c’est naturellement qu’il vient s’inscrire au club. Ce sera le début de l’intégration, très vite David sera rejoint par beaucoup de ses collègues handicapé de l’ESAT. Le Judo Club d’Oucques est le premier à avoir intégré des personnes en situation de handicap au sein des cours d’adultes sans en faire une catégorie à part. Ils suivent exactement les mêmes entraînements que les autres membres du club. «A part leur surdité partielle ou totale, ce sont des judokas comme les autres, et souvent, bien plus assidus et travailleurs» souligne Michel Fauvinet, président du club Oucquois depuis 1988 et président du Comité départemental de judo.

 

Certains licenciés au club s’inscrivent en championnat régional puis en championnat de France d’Handisport section Judo et commencent à progresser. Ainsi, depuis 2015, le club compte régulièrement des 3e ou 2e places au Championnat national et, cette année, Groza Laviniu est monté sur la première marche du podium en devenant Champion de France Handisport. Une fierté pour le club avec Mickaël Elambert qui, en février, a décroché sa ceinture noire. «Mickaël a une véritable ceinture noire, réussie et méritée comme n’importe quel valide. Pas de ceinture en chocolat au judo, si vous montez en grade cela se fait par le travail et le mérite» précise Michel Gauthier qui a arrêté la compétition de judo mais pas l’entraînement, accompagnant les membres du Clair Logis lors des déplacements en championnat. D’ailleurs, un voyage s’organise l’année prochaine au Japon, non pas comme compétiteur mais comme spectateur des Jeux Olympiques, comme à Londres en 2012 où Marie-Amélie Le Fur était venue les saluer dans les gradins après sa médaille d’or au 100 m. Quand le sport est moteur d’intégration…

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

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