«Silent Jenny»

Jenny, jeune femme taiseuse et solitaire, vit dans une «monade», une sorte de vaisseau ambulant, habitat mobile et communautaire se déplaçant sans cesse sur une Terre dévastée. Dans ce monde aride, toxique, ravagé par les catastrophes, au sein duquel les insectes pollinisateurs ont disparu, la population tente malgré tout de survivre. Jenny a pour mission de retrouver des restes d’abeilles, éradiquées voilà plusieurs siècles, et d’en récupérer l’ADN pour les ramener à la vie, dans l’espoir de recréer la biodiversité.

Après les remarqués Shangri-La paru en 2016 et Carbone et Silicium en 2020, Mathieu Bablet nous offre un nouveau cocktail de paysages et de décors à couper le souffle, une richesse impressionnante de détails qui invitent à la contemplation. Il aborde avec justesse les thèmes de la dépression et de la quête de sens, tout en montrant les ravages du capitalisme, la nécessité de faire société par l’entraide et par l’attention à la nature. Des questionnements existentiels, un regard réaliste portant un message d’espoir, malgré la noirceur d’un monde post-apocalyptique.