Les pépinières Neilz, un an après la crue du Loir
Il y a un an, à la mi-octobre, les chrysanthèmes des pépinières Neilz de la Toussaint 2024 baignaient dans les eaux du Loir près des serres de la rue du Docteur Faton. Il avait alors fallu beaucoup d’énergie et d’anticipation pour sauver des eaux des centaines de pots en les déplaçant ou en les mettant en hauteur pour échapper au désastre d’une crue automnale exceptionnelle. C’est aujourd’hui une toute autre actualité qui mobilise l’équipe de la maison Neilz avec la réorganisation prochaine de la production, suite au réaménagement des serres anciennes lancé mi-octobre.
À l’arrière du magasin qui reste ouvert, sur les 2.000 m2 de l’ancien terrain de la famille Mouillère, opération table rase. “Les installations avec d’anciens tunnels et serres à semi-enterrées n’étaient plus fonctionnelles pour nos productions actuelles et aux conditions de travail d’aujourd’hui “, affirme Laurent Neilz, à la tête de la société avec son associé Frédéric Lécrivain. En plus de ces deux responsables, la société vendômoise emploie neuf salariés, quatre apprentis et deux à trois saisonniers.
Un réaménagement sur le terrain des pépinières Mouillère
“Ces nouvelles installations seront moins gourmandes en énergie pour le chauffage, l’aspersion et la ventilalion avec notamment des ouvertures latérales automatiques en fonction des températures extérieures, comme celles déjà implantées rue du Docteur Faton”, précise encore le quinquagénaire.
Il s’agit d’une véritable renaissance pour ce terrain des jardins de l’ancien couvent des Ursulines qui a accueilli au fil des ans l’établissement des Pépinières vendômoises en 1846, puis la Maison des Frères Delaire et Menier-Courson, puis à partir de 1890 Emile Mouillère et fils. On leur doit notamment une part de la notoriété de Vendôme dans le monde de l’horticulture avec leur création de diverses variétés d’hortensias dont certaines appartiennent encore aux grands classiques du jardin.
“C’est fabuleux de constater qu’en centre-ville subsiste cette activité horticole plus que centenaire reprise en 1964 par mon oncle Jacques quand beaucoup de mes confrères sont relégués en périphérie. Pourtant, c’est cette proximité avec la clientèle qui nous assure une fréquentation régulière avec bien sûr des pics saisonniers.”
Chaque année, outre les vivaces, les aromatiques, les potées fleuries et les arbustes de plus en plus demandés, la Maison Neilz produit 10.000 chrysanthèmes dont 7.000 partent chez des grossistes et 10.000 cinéraires dont 2.000 sont vendus sur place.
Elise Peps