Regard posé en VendômoisÉconomie et société

Une tragédie pour nos valeurs

Le 16 octobre, Samuel Paty, professeur d’histoire a été décapité en pleine rue pour avoir fait son travail d’enseignant, instruire ses élèves sur la laïcité et le droit de blasphémer, une valeur essentielle de notre pays. Un hommage ému a été rendu au professeur sur le Parvis de la Laïcité au Collège Robert Lasneau de Vendôme en présence des élus et des représentants de toutes les confessions œcuméniques.

 

hommage samuel paty laicite«Ce parvis ne marque pas seulement l’entrée des élèves dans un établissement scolaire public, au-delà, ce parvis de la laïcité marque l’entrée de tous les élèves dans leur vie de futurs citoyens libres» dit Laurent Brillard, maire de Vendôme lors de son discours. Car, c’est bien à travers cet acte de barbarie que notre liberté d’expression et nos principes ont été remis en cause par ce fanatique et avec une extrême violence. «C’est pour avoir exercé scrupuleusement son métier que ce professeur d’histoire-géographie a été décapité. A travers l’exercice de l’esprit critique, la liberté de pensée et la liberté d’expression, aucun blasphème n’existe dans la loi française. Comme le disait Dominique Schnapper, Présidente du Conseil des sages de la laïcité «ces caricatures sont des documents historiques sur lesquels on peut réfléchir à l’école» explique Maryse Haslé, ancienne professeure de français et secrétaire du Comité Vendômois de Défense de la Laïcité (CVDL).

 

Une chronologie qui commence crescendo depuis 31 ans par l’intrusion de signes religieux ostentatoires et finit aujourd’hui par le meurtre d’un professeur. «Pendant 15 ans, rien n’a été fait pour soutenir les établissements attaqués. 15 ans de déni, 15 ans de contorsions, 15 ans de lâcheté, 15 ans d’omerta vis-à-vis des lanceurs d’alerte dans les médias avant que les politiques prennent la mesure du danger et promulguent la loi de 2004 pour protéger l’école de l’entrisme islamique» poursuit l’association CVDL. Car comme le souligne Elisabeth Badinter dans l’Express du 22 octobre dernier «à l’époque de l’affaire de Creil, il a suffi de 3 jeunes filles voilées pour faire reculer l’école publique et laïque. C’était le signal envoyé aux islamistes, à qui l’on disait tout simplement que la voie est ouverte».  

 

Pour preuve, dans un numéro de la revue de Daech datant de 2015 «Délaisser l’éducation des mécréants», on peut relever que les valeurs de la République, dont la charte de la Laïcité enseignée à nos enfants dans nos écoles, ne sont, pour les Musulmans intégristes, qu’un tissu de mensonges et de mécréance qu’Allah leur aurait ordonné de combattre et de rejeter. Et ainsi de conclure par la parole de Richard Malka sur RTL le 19 octobre vis-à-vis du meurtre de Samuel Paty «On ne veut pas de l’émotion, on veut du courage». Depuis, la France est devenue à nouveau une cible et les attentats se multiplient, souvent à l’arme blanche, dans des lieux de culte comme le 29 octobre à Nice. Traitons les causes et pas seulement les conséquences, tâche immense que doit entamer la France.

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

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