Un sujet dur, un spectacle magnifique
A Villiers, Pascale Martineau reprend sur scène Anna, pièce tragi-comique dont elle est l’auteure, autour de l’enfermement et de la liberté.
Pièce tragi-comique, violente, vociférante, tirant davantage vers le tragique farouche, Anna décline un regard qui ne s’arrête pas à ce qu’il voit, mais traque les couleurs et la lumière pour supporter le poids de l’existence. Une pièce qui tient et repose sur le verbe, en un soliloque ahuri, sur une parole qui n’est pas celle du réel mais une hallucination du réel, où le corps dérouille, désarticulé, estropié, cadenassé. Révolté aussi. Pascale Martineau a écrit ce texte en 2002, avant de le monter elle-même sur scène et de le jouer. Un texte éructé, sorti d’un diable Vauvert inconnu, rédigé en un seul après-midi, comme s’il y avait urgence. Sans plus de rides, avec le même esprit labyrinthique, la même sensation d’un mélange d’asphyxie et de liberté explosive, la comédienne le reprend aujourd’hui à Villiers, après deux représentations à Vendôme, dont une au Minotaure. Avec plus de maturité, tenant plus fermement encore le texte au collet. Bouleversant.
Infos : Anna, les lumières de l’asile, de et avec Pascale Martineau, le samedi 2 mars, à l’Artésienne, 20h30. Réservation et infos au : 02 54 72 90 83 ou mairie@villierssurloir.fr
Entrée : 12 euros, 6 euros (demandeurs d’emploi, enfants de moins de 10 ans).