Un rôle amiable indispensable
Après avoir prêté serment à la cour d’appel d’Orléans le 15 octobre, Fabienne Nasica a intégré l’équipe de la vingtaine de conciliateurs de justice du département, assumant son rôle à Montoire-sur-le-Loir et Savigny/Braye.
Fabienne Nasica est aujourd’hui une jeune retraitée après une vie comme conseillère juridique et avocate sur la région parisienne, spécialisée dans le droit du travail. «La grande différence entre le conciliateur et l’avocat, c’est que le conciliateur de justice ne prend jamais partie. Une des règles d’or de ce nouveau rôle que j’endosse c’est la neutralité comme le faisait parfaitement Bernard Jiquel, qui nous a quittés en avril dernier et que je remplace» explique la nouvelle conciliatrice de justice. En effet, le conciliateur de justice redonne sens à la parole car il offre l’écoute aux deux parties qui s’opposent. «Aujourd’hui beaucoup de monde parle mais personne n’écoute personne. Nous sommes là justement pour que chacun puisse s’exprimer et trouver ensemble un terrain d’entente, ils nous racontent la même histoire et chacun a son interprétation» poursuit Emmanuel Olivier, également conciliateur de justice à Vendôme.
Même si l’on peut à tout moment faire appel aux services d’un conciliateur quelques soit le préjudice, le juge oblige les parties à passer par la conciliation pour tous les conflits inférieur ou égal à 5000€ comme pour les problèmes de voisinage. «Il est sûrement beaucoup plus intelligent que les personnes qui sont en mésentente trouvent une solution entre eux, la décision sera beaucoup plus pérenne que la réponse de la justice» insistent les conciliateurs. L’autre effet positif de la conciliation, c’est le désengorgement des tribunaux. En effet, en faisant appel à la justice et au juge, son dossier est bien plus long à se résoudre et la décision sans appel. «Nous sommes souvent la dernière chance avant le tribunal pour régler le litige. Beaucoup de personnes ne dorment plus et quand on les reçoit, ils ont vraiment décidé de trouver du soulagement à leur contentieux» concluent-ils.