Arts et cultureExpositions

Paul de Chabot en exposition à Meslay

Décédé en 2020, l’artiste sculpteur sur plaque de cuivre, Paul de Chabot, est exposé jusqu’au 21 septembre dans une dépendance du château de Meslay. Une vie consacrée quasiment exclusivement aux chevaux, cette exposition, présentée et choisie par sa femme Béatrice, n’est qu’une sélection parmi les centaines d’œuvres que l’artiste a produites.

Paul de Chabot, architecte de métier, s’initie à la gravure grâce à un collègue, Roland Cabot au sein du cabinet d’architecture qui peignait et sculptait la nuit. S’ensuit un accident à l’issue duquel Paul de Chabot perd l’usage d’un œil. «Finalement, ça a été une bénédiction pour lui, car il s’est alors totalement lancé dans une carrière artistique. Avant la gravure, il a commencé par la lithographie dont on retrouve quelques œuvres dans l’exposition» détaille Béatrice de Chabot. En effet, elle a voulu cette exposition comme un chemin où l’on retrouve toute l’évolution du trait de l’artiste, de ces débuts à la fin. Il a fallu pour cela qu’elle trie et rassemble les nombreuses œuvres qui s’empilent dans les cartons, certaines qu’elle découvre même !

Le sujet unique ou presque de Paul de Chabot, est le cheval, cavalier lui-même dès son plus jeune âge et toute sa vie dans la propriété familiale aux portes du Perche en Eure-et-Loir, une ambiance très équine dans la famille de Chabot où l’on voyait les chevaux au pré des fenêtres de la demeure. Très vite, Paul de Chabot se lance dans la gravure sur plaque de cuivre, une taille douce ou plus marquée dans le métal pour diminuer ou accentuer le trait sur l’épreuve papier. Ainsi, certaines sont simplement en encre noire sur papier blanc, d’autres avec des encres jaunes ou couleur terre. «Plusieurs épreuves sont le reflet de son premier métier comme cette série « Equipolis », une ville aux perspectives et bâtiments inventés, une ville où le cheval serait roi. Toujours de grands espaces dans ses œuvres dont certaines sont nommées comme Sierra ou Wyoming, d’autres non» poursuit Béatrice de Chabot.

Plus on avance dans l’exposition, plus le trait devient précis, beaucoup de mouvement également, un rythme intense, plusieurs chevaux sur la même œuvre, des espaces infinis où évolue le trait de ces chevaux sauvages relatant l’énergie de ces étalons, tout en puissance et libres, comme l’œuvre sublime de Paul de Chabot.

Gravures et lithographies de Paul de Chabot, jusqu’au 21 septembre au château de Meslay

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page