Au pays de Border line
Sandrine Delorme, auteure, vient de sortir « Sur le bord – Nouvelles étranges du pays Border line », son nouveau recueil de nouvelles, très contemporaines, des nouveautés et également des nouvelles déjà publiées, mais revisitées.
À la lisière d’un bois, le chalet de Sandrine Delorme inspire dès l’entrée. Un lieu reposant, à l’ombre des chênes, au milieu des animaux et oiseaux, un lieu inspirant que l’on retrouve dans ses nombreuses nouvelles. Rien que dans le titre de son nouveau recueil, on perçoit déjà tout l’univers de Sandrine Delorme. «Sur le bord, ça évoque un équilibre précaire, entre folie et normalité» détaille-t-elle. Des personnages qui souvent avec auto-ironie se regardent agir sans être dupes de leur propre fonctionnement. Ils commentent leurs erreurs, regardent ce qui se passe, témoins de leur propre vie, mais avec le recul nécessaire pour les analyser.
Une écriture fluide où l’on perçoit immédiatement l’univers dans lequel veut nous emmener l’auteure tout en ayant une fin qui surprend et fait sourire. « J’écris mes histoires assez facilement en allant à l’essentiel et après je reviens dessus pour approfondir mes personnages. Mes nouvelles partent toujours de quelque chose que j’ai vécu, une situation que j’ai ressentie. Une idée vague au tout départ mais elle se construit au fur et à mesure. Je deviens à la fois écrivaine et lectrice parce que cela se construit hors de moi et la fin arrive, souvent, elle n’était pas prévue » poursuit Sandrine Delorme.
L’amour des animaux l’anime également, chaque nouvelle en comporte comme aussi la quête du spirituel, la quête du bonheur, souvent vaine, mais à chaque fois écrite avec humour. « J’aime beaucoup montrer ce qui se passe dans la tête de mes personnages, les pensées, être témoin de ce que c’est d’être humain. J’écris tous les jours, le matin principalement, pas forcément des nouvelles, parfois, j’écris juste pour moi ». Sandrine Delorme aime également les anti-héros et à l’instar de Christine Angot qu’elle cite, elle aime écrire sans censure et sans filtre, car obligatoirement cela touche le lecteur. «Du moment que c’est vrai, que ce soit triste ou joyeux, le lecteur ressent cette sincérité, cette joie de la vérité pour transcrire les émotions» conclut l’auteure. Comme pour une photo ou une peinture qu’elle affectionne, ses nouvelles sont un instantané, un court instant qui vous transporte dans un univers fabuleux, mystérieux et captivant.