Regard posé en VendômoisÉconomie et société

Un répulsif naturel contre les cervidés

«Je viens de découvrir, très proche de chez moi, des sachets étranges accrochés au bout des rangs de vigne, avec un bouchon de couleur brune, dans lequel se trouve un petit morceau de toile de jute renfermant du crin de cheval. Après enquête auprès du viticulteur bio, j’apprends que c’est un bon répulsif contre les chevreuils devenus très nombreux maintenant dans nos campagnes.

Ces cervidés dévorent les jeunes pousses de fin avril à début mai. Le chevreuil, à bonne hauteur de son mets préféré, broute sans efforts, la petite grappe de raisin de 2/3 cm déjà apparue. Pour le viticulteur, c’est un manque à gagner bien-sûr, associé également aux risques de gel de début de printemps, de grêle, de mildiou par temps humide, de sécheresse, et de brûlures du feuillage et des grappes par le soleil intense périodiquement. C’est la dure réalité du monde agricole, rien n’étant gagné à l’avance.

La laine de mouton non lavée avec son odeur très forte, est également répulsive. A noter que seulement 10 % de la tonte française reste en France depuis 1965, le reste étant expédié en Chine pour revenir ensuite… sous d’autres formes.

La naphtaline qui était déposée autrefois dans les armoires de nos parents, contre les mites, est aussi un bon répulsif. Mon voisin d’enfance, à Morée, René, garde-chasse d’une forêt de 500 ha, un vieux loup de mer, distribuait des morceaux de boules de naphtaline en limite de propriété jouxtant les terres agricoles de notre ferme. Coup réussi ! Aucun faisan ne décollait pour atterrir sur nos terres à l’ouverture de la chasse ! Michel, un autre Moréen, toujours à l’affût d’une découverte raconte que les cheveux humains sont fort efficaces contre les chats au jardin, parmi les semis sur terrains meubles, afin d’éviter les dégâts importants provoqués par ces félins.

Beaucoup de moyens naturels et inoffensifs pour la faune existent pour protéger les végétaux, mais ils ne sont plus mentionnés dans les revues horticoles d’aujourd’hui, comme au XIXe et XXe siècles».

Jean François BRETON
Retraité de l’horticulture, originaire de Morée
Issu du monde agricole

Le Petit Vendômois

Mensuel gratuit depuis 32 ans, tiré à 28 000 exemplaires, le Petit Vendômois se veut proche de ses lecteurs, familier et convivial, sérieux sans se prendre au sérieux, ambitieux sans prétention…à l’image du Vendômois. Dans ses colonnes, on y trouve le Vendômois de toujours: celui d’hier, celui d’aujourd’hui, celui de demain (agenda, spectacles, concerts, expositions, fêtes et manifestations diverses, informations, échos, histoires et curiosités).

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