Économie et sociétéÉconomie en Vendômois

Epuisay ne veut pas se faire enrober !

Décidément, la commune d’Epuisay aura suscité cette année nombre d’oppositions à différents projets économiques et environnementaux sur la commune. Cette fois, c’est le projet d’une centrale d’enrobé qui fait débat.

 

Déjà, à la fin de l’été, une partie de la population d’Epuisay s’était mobilisée contre la construction d’un parc de six éoliennes. Aujourd’hui, la polémique porte sur un permis de construire validé par le maire le 5 septembre dernier. Il concerne un projet d’implantation d’une centrale d’enrobé à chaud par la société Enrobés ACR SARL, basée à Pezou, dans la zone d’activité de la Cousinière.

 

Un dossier en cours d’instruction qui devra être soumis à enquête publique, puis à l’avis du préfet. « Nous y sommes opposés, lance d’emblée Benoît Chaudemanche, président d’une toute jeune association de protection de l’environnement. Notre position fait suite à une réunion publique d’information organisée le 9 novembre à l’initiative de la municipalité qui, à cette occasion, avait exprimé son opposition à sa construction. Aussi, avons-nous décidé de constituer l’Association pour la protection environnementale d’Epuisay et ses alentours (APEEA) afin de mieux structurer notre contestation à ce projet. »

 

Cette centrale d’enrobé à chaud fait craindre plusieurs nuisances. D’abord pour la santé publique, car les rejets de fumée peuvent contenir des composés chimiques cancérigènes. Le bâtiment se trouverait à 400 mètres de l’école ainsi que de la garderie, et à moins de 200 mètres de la première habitation. Quid des activités de plein air ?

 

Autre inquiétude : la présence de nappes phréatiques qui auraient un impact sur la sécurité des habitants. Au moindre danger, les casernes de pompiers les plus proches ne pourraient pas intervenir avant au moins 15 minutes. L’autre conséquence serait la désertification des habitations ainsi que des commerces. Enfin, des terrains labellisés bio proches de cette future centrale pourraient perdre leur certification.

 

« Nous faisons actuellement circuler une pétition qui sera envoyée au préfet Condemine afin d’appliquer le principe de précaution face à la menace d’une centrale qui n’a pas lieu d’être. A moins de 50 km, il existe d’autres structures déjà implantées. De plus, sur le plan économique, je ne vois pas l’intérêt, car il y aura peu de créations d’emplois à la clé », conclut Benoît Chaudemanche.

Renseignements et contact : contact@apeea41.fr

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

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