Arts et culture

Pôle Image 41 déroule le tapis rouge au Minotaure

Le 30 mai, en partenariat avec Le Petit Vendômois, Pôle Image 41 présentera quelques-unes de ses réalisations, mais aussi ses coups de cœur, et développera ses projets à l’occasion d’une soirée d’exception au 3e Volume du Minotaure. Rencontre avec Patrick Lambert, son président-fondateur, et coup de projecteur sur l’association.

 

Quel est le programme de cette soirée ?

C’est d’abord une soirée festive, la bonne humeur et la convivialité font l’ADN de Pôle Image 41. Mais c’est aussi un temps fort pour échanger sur ce métier magique et, de façon pragmatique, sur les incidences économiques que la production audiovisuelle peut apporter au territoire. En termes d’images et de dynamisme aussi. Le 30 mai, au Minotaure, nous diffuserons bien sûr des films que nous avons réalisés, mais aussi d’autres productions qui nous ont particulièrement touchés (1). Avec en point d’orgue le documentaire tourné à l’occasion du Téléthon 2016, en partenariat avec Le Petit Vendômois, à Vendôme, Mer et Romorantin, une opération exceptionnelle pour laquelle nous avons mobilisé nombre de bénévoles : techniciens, présentateurs, journalistes, dont Alexandre Fleury, caméramen, monteurs… La voix off est assurée par Marie-Amélie Le Fur et le film met en exergue les associations locales, les habitants, le tissu économique et les partenaires qui se sont retrouvés sur l’événement au profit des malades. La soirée est en collaboration avec la compagnie théâtrale de Pascale Martineau, À Corps & Cris, laquelle avait participé au plateau TV que nous avions monté dans la cour d’honneur de la mairie de Vendôme pour les 12 heures de retransmission en direct. Une volonté d’interactivité entre les acteurs culturels du Vendômois.

 

Comment expliquez-vous le succès rencontré, tant en nombre d’adhérents que d’engouement sur les projets que vous avez initiés ?

Notre vocation est de fédérer des habitants et des techniciens du département. C’est une démarche participative. Avec pour objectif de mettre en lumière le savoir-faire des professionnels locaux et de faire découvrir nos métiers. A chaque réunion, le bouche à oreille fonctionne et nous sommes de plus en plus nombreux. Nous avons 85 adhérents à ce jour et près de 500 personnes nous suivent sur les réseaux sociaux. C’est inespéré pour une structure aussi récente ! Je rappelle que nous existons depuis dix mois…
Certains viennent pour faire l’acteur, d’autres prennent en charge des aspects plus pratiques et indispensables à un tournage, comme la préparation des buffets pour revigorer les troupes entre deux scènes, le maquillage, la coiffure, les costumes… Evidemment, l’attractivité du cinéma joue son rôle, la possibilité pour des amateurs de côtoyer des professionnels, la bonne ambiance, la diversité des projets : films, plateau TV, clips, documentaires. C’est aussi le retour à certaines valeurs. Pour preuve, notre politique de récup’ des décors pour diminuer les coûts de fonctionnement.
A côté des productions que nous réalisons, nous organisons régulièrement des «week-ends adhérents» pour expliquer les mystères des tournages en studio, ou en extérieur afin de valoriser le patrimoine du Loir-et-Cher, en impliquant autant que possible les habitants, c’est le cas de Selommes.
Le cinéma, c’est parfois compliqué pour aboutir au résultat espéré. Météo, logistique, matériel, disponibilité des uns et des autres, difficultés techniques, mais je reste fidèle à ma devise, celle des Shadocks : «Il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions.» Avec l’amour et la passion que l’on se doit pour ce métier, il nous faut donner le meilleur pour continuer de travailler, car nul n’est irremplaçable. On doit faire ses preuves sur chaque film pour être repris.

 

Quel est l’objectif de cette soirée de gala ?

D’abord nous faire connaître dans tout le département. Convaincre les institutionnels d’être derrière nous. Ensuite, mettre en place des outils de communication spécifiques pour faire savoir que des tournages sont réalisés dans notre département. Alors, pourquoi aller chercher ailleurs et ne pas privilégier la main-d’œuvre et les talents locaux?

 

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

Pour diverses raisons, les techniciens audiovisuels du Loir-et-Cher sont parfois les oubliés des projets qui se tournent dans la région. Pourtant, nos propositions sont complémentaires et pourraient apporter un plus au département. Nous aspirons donc à participer à certains choix, à certaines décisions… On se sent parfois esseulés, malgré la richesse et la pertinence de nos propositions, lesquelles pourrait s’intégrer à certains projets en cours, à moindre coût, et au bénéfice de l’économie et des acteurs locaux du secteur audiovisuel.

Quels sont les projets à venir pour Pôle Image 41 ?

Chez nous, les idées ce n’est pas ce qui manque ! Un projet avec Antoine Besson et les deux comédiens Mike Estarque et Eliot Steiler est en cours de finalisation, tournage prévu courant 2018 au studio. Un autre en direction des handicapés, un sujet qui nous tient à cœur, avec l’accueil d’autistes en août, pendant dix jours, en collaboration avec IB Prod, la coopérative de Majid Kabdani (lire LPV n° 336, avril). D’autres encore dans le cadre de formations avec l’IUT de Blois, l’Esat de Lunay, la réalisation d’un clip pour la chanteuse blésoise, Marie Cherrier, et un projet innovant avec la compagnie A Corps & Cris.
Nous aimerions aussi nous rapprocher d’autres associations, comme Millef’œil, à Blois.
Pour en savoir plus, venez nous rejoindre le 30 mai au Minotaure, on vous dira tout !

 

Pour en connaître davantage sur Pôle Image 41 :

Il était une fois un studio

Pôle image 41 s’offre à Pâques

Du direct grâce à pôle image 41

Un pôle pour la production audiovisuelle à Vendôme

 

Retrouvez également nos vidéos : 

Pôle image 41 bien plus qu’un studio

Pôle image 41

Jean-Michel Véry

Journaliste à Politis, à Europe 1, au Petit Vendomois, rédacteur "tourisme" à Néoplanète, pigiste au Figaro et à l'Optimun.

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