En immersion avec la gendarmerie
Tout au long de 2018, Le Petit Vendômois suit la compagnie de gendarmes de Vendôme dans ses différentes missions. Un moyen de mieux appréhender les nombreux et différents métiers, les rôles et les fonctions de ces hommes et de ces femmes de la force publique au service de tous les Vendômois. Reportage.
Il fait grand froid ce matin de février. A 6 heures, le jour n’est encore pas levé, et la quinzaine de gendarmes venant de la brigade de Pezou, de la brigade de recherche de Vendôme et du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) sont réunis autour du chef d’escadron Grégoire Méchin, commandant de la compagnie de Vendôme. Ils écoutent avec attention les instructions pour l’intervention qui va se dérouler dans quelques minutes. Une opération qui découle d’une enquête ouverte suite à des vols à la roulotte. Une première série de dix faits délictueux stoppée lors d’une dernière nuit où les trois jeunes issus de la communauté du voyage mis en cause ont pu être identifiés grâce à des témoignages. Aucun passif pour ces adolescents. «Nous désirons les entendre en audition de mise en cause, mais sans garde à vue. Ce matin, nous procédons à des perquisitions avec une procédure en flagrance pour rechercher plusieurs objets à leur domicile et avant qu’ils ne partent au collège», détaille le commandant face à ses hommes. En effet, la garde à vue des mineurs est complexe et le magistrat recommande de ne pas l’utiliser si c’est possible. «Nous procédons à des gardes à vue quand nous n’avons pas le choix, quand il y a un risque que la personne s’échappe ou ne réponde pas à la convocation. Ici, ce n’est pas le cas, tout dépendra du comportement des protagonistes», appuie le chef d’escadron.
Les trois véhicules des gendarmes décollent à 6h30 de la caserne de Pezou. A l’arrivée sur zone, l’aire de la communauté des gens du voyage est calme. Les deux caravanes où les jeunes dorment encore sont de suite perquisitionnées. Une heure trente de fouille méticuleuse, une recherche de fond en comble des objets dérobés que chaque gendarme possède sur une liste détaillée, alors que les protagonistes supposés sont encore somnolents. Un seul objet sera retrouvé et les trois jeunes seront convoqués dans l’après-midi pour être entendus. Niant ces vols, le rapport des gendarmes avec l’ensemble des témoignages a permis au magistrat de poursuivre les auteurs de ces larcins. «Le lot quotidien du gendarme, ce sont ces petits faits qui ne sont pas graves en soi mais qui rendent la vie des citoyens compliquée», conclut le commandant Méchin à l’issue de cette intervention réussie.