«La Verrerie des Coteaux» : De nouveaux projets
Les confinements successifs n’ont pas eu raison du dynamisme et de l’imagination de Lucille et Nicolas Pinquier, bien au contraire ! Ceux-ci, toujours à la recherche de nouveautés, ont profité de cette période pour concrétiser leurs projets.
Le premier d’entre ceux-ci était l’achat d’un nouveau four, condition préalable à l’évolution projetée. Même si la crise sanitaire a engendré quelques problèmes puisque l’équipement qui devait être livré en février, vient seulement d’arriver, les verriers poncéens ne se sont pas démoralisés. Ils disposent maintenant d’un outil de travail très performant, susceptible d’être commandé à distance.
Nicolas et Lucille veulent développer le travail du verre à froid, la spécialité de Lucille. L’utilisation de techniques diverses telles que le fusing (consistant à assembler par superposition des morceaux de verre collés à froid, puis à chauffer l’ensemble jusqu’à son point de fusion pour former une seule pièce homogène) ou le thermoformage (revenant à donner une forme ou une texture à un verre plat), permettra la réalisation de nouveaux objets, convenant aussi bien à la décoration extérieure (jardins…) qu’à d’autres usages (trophées sportifs…). Ce travail impose des opérations très diverses allant du collage, au perçage, au chanfreinage, au polissage ou au lustrage… «La Verrerie des Coteaux» va développer sa production de totems, décoratifs ou signalétiques par exemple ; ainsi, une nouvelle pièce, particulièrement impressionnante, en forme de cactus, a été installée dans le «jardin de verre», créé en 2020 ; d’un poids de 80 kg, la pièce mêle avec subtilité des couleurs allant du vert au jaune.
Les verriers souhaitent pratiquer la dorure et l’argenture qui constituent une autre facette de leur métier. Ils espèrent aussi lancer une collection dédiée aux arts de la table, notamment des carafes à décanter, accessoires indispensables aux amateurs de bon vin.
Nicolas a l’ambition de fabriquer des pièces plus élaborées, de véritables œuvres d’artistes, utilisant des techniques mises au point par les verriers de Murano au XVIe siècle, telles que le filigrane ou l’«incalmo», ces tours de main qui se sont transmis à travers les siècles entre les maîtres les plus expérimentés.
Cette gamme très étendue, allant d’objets relativement courants à de véritables œuvres d’art devrait permettre à la «Verrerie des Coteaux» de répondre à la plupart des demandes et par conséquent d’accroître une notoriété déjà bien affirmée.
Comme dans d’autres secteurs, la crise sanitaire a entraîné une hausse importante du cours des matières premières à laquelle il faut ajouter celle des transports. Avant 2020, Nicolas avait une demi-douzaine de fournisseurs dont une partie a disparu, les autres ayant appliqué des augmentations qui dépassent l’entendement. Il a donc été contraint de rechercher de nouveaux fabricants moins gourmands ; c’est ainsi qu’il travaillera, à l’avenir, avec des maisons qui fournissent Murano.
Enfin, si l’art de la verrerie s’apprend dans des écoles spécialisées, la pratique comme les tours de main ne sont transmis que dans un atelier ; c’est pourquoi Nicolas et Lucille sont attachés à la formation d’apprentis. Romain, un jeune, passionné depuis son plus jeune âge par ce métier, travaille depuis 2019 à leurs côtés. Après l’obtention de son CAP, Romain prépare un brevet de métiers d’art et, cette année, il a obtenu la médaille de Meilleur Apprenti de France 2022.
Reprise des initiations de soufflage des boules de Noël, pensez à réserver.