Le Champ du possible, la douceur à fleur de peau
Lait de chèvre ou d’ânesse, carotte, raisin, miel… produits dans la région font partie des ingrédients entrant dans la composition de certaines des dix variétés de savon fabriquées à Droué par Pierre Souché.
«Je voulais une activité qui réponde à mon besoin d’éthique. Une savonnerie artisanale utilisant la méthode de saponification à froid, préservant les qualités de la glycérine contenue dans les huiles végétales, et travaillant avec des matières premières bio et majoritairement locales… voilà qui répondait à mes principaux critères ! »
Et, depuis trois ans, le Champ du possible n’a pas changé de ligne de conduite. « En terme de matériel, on peut comparer mon labo, qui fait moins de 20 m2, à une petite pâtisserie. Cuves, mixeurs et moules composent l’essentiel de mon équipement que j’ai bricolé moi-même ». Pierre Souché est particulièrement exigeant quant à la composition et l’adaptation de ses savons. «Ce qui compte dans le choix du savon, c’est l’usage et le type de peau. Par exemple, j’ai un savon dit d’atelier, très dégraissant et contenant un peu de sable très fin. Il est très efficace mais pas pour le visage évidemment !» Savon à la carotte, bardée de vitamines et de minéraux, provenant de chez un maraîcher voisin, celui au lait d’ânesse pour les Cléopâtre aux peaux sèches et fragiles, ou aux pépins de raisin aux vertus exfoliantes… Pierre Souché commercialise sa gamme soit en vente directe sur les marchés loir-et-chériens ou sarthois mais il distribue également ses produits grâce à une quarantaine d’épiceries bio, boutiques de créateurs… et insiste sur les fondamentaux : approvisionnement en circuit local fermier, savon sur-gras saponifié à froid, travail manuel artisanal et certification biologique.
Travaillant toujours à de nouvelles douceurs pour la peau, il s’apprête à lancer une gamme de cosmétiques comme des huiles de soin ou des baumes à lèvres.