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Nouvelle présidence pour le Conseil départemental

Nicolas Perruchot prend la barre et Maurice Leroy devient ambassadeur…

Une larmichette, bien rapidement essuyée, coula sur son visage. Il y avait de quoi être ému même si l’homme, endurci par son passé et les batailles menées sous plusieurs casaques politiques, depuis des décennies déjà, avait le cuir tanné et un mental d’acier. Mais, être entouré de 29 de ses pairs, debouts, bientôt rejoints par la grande majorité de l’assistance, dont bon nombre de Vendômois, applaudissant à tout rompre, lui rappelait peut-être, les traditions du pays de sa mère : l’Espagne.

 

On y applaudit, là-bas, dans les arènes quand naît ou meurt un torero ou dans les enterrements. Là, il n’y avait pas de mise à mort, hormis celle voulue par la loi qui interdisait, dorénavant, tout cumul de mandats.
C’était donc un genre d’enterrement, mais joyeux…, en cette salle Kléber-Loustau. Maurice Leroy venait de quitter, après plus de 13 ans de bons et loyaux services, son siège de président du Conseil départemental, pour redevenir « simple » conseiller départemental de Montoire-sur-le-Loir. Un retour aux sources qui va, outre un certain rajeunissement, lui permettre de se consacrer, plus encore, à son mandat de député, le dernier aussi. Dura lex, sed lex…Ironie du sort, c’est un ancien député, Nicolas Perruchot, conseiller départemental d’Onzain, premier vice-président, qui revêt l’habit de lumière, en vue des prochaines corridas.
Au sein de l’assemblée départementale, Maurice Leroy occupera, par ailleurs, les fonctions de rapporteur général du budget, poste que lui transmet Philippe Sartori (Saint-Aignan), promu neuvième vice-président, à la suite du jeu des chaises musicales qui ont vu la vendômoise Monique Gibotteau devenir première vice-présidente. Il a été nommé, aussi, grande première en Loir-et-Cher, ambassadeur de notre Département. Son expérience et son carnet d’adresses international seront, également, deux atouts de force pour qu’il assure pleinement son poste ailleurs qu’en région Centre-Val de Loire, avec sourires et malice.
Maurice Leroy, outre le programme en cours de « Loir-et-Cher 2021 », laisse les clefs du département, avec un inventaire des plus positifs à Nicolas Perruchot qui s’est engagé à stabiliser l’équilibre financier de la collectivité, poursuivre les investissements, en basant toutes les actions sur l’innovation, le numérique, le tourisme, et ce, sur 5 ans au moins, avant d’imprégner, petit à petit, sa marque et son allant, avec toute son équipe, y compris la minorité, en relation avec les permanents et les représentants du personnel. Afin de permettre au Loir-et-Cher de rester dans le peloton des dix départements les mieux gérés de France, comme en ont certifié tous les audits et contrôles, alors qu’à la prise de fonctions de Maurice Leroy, un certain 1er avril (!) 2004, il se situait au 79ème rang sur 102. Preuve que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, le conseil départemental avait voté à l’unanimité, le 26 juin dernier, avant l’installation du nouveau président et du bureau, le 11 juillet, le budget supplémentaire 2017.
Maurice Leroy ne pouvait espérer plus beau cadeau de départ. De quoi verser, déjà, une larmichette. Mais, rusé comme un roué renard percheron, il l’avait gardée, bien calée au coin de ses yeux rieurs pour la libérer à son départ, deux semaines plus tard. Belle sortie de piste ! Chapeau l’artiste. Leroy est « mort ». Vive Perruchot.

 


Le «conseil d’administration»…

 

Si le nouveau président, bien qu’élu d’Onzain, peut être considéré comme Blésois, le Vendômois est bien placé dans l’organigramme avec Monique Gibotteau, première vice-présidente et Bernard Pillefer (Le Perche), deuxième vice-président.
Suivent dans l’ordre des chaises musicales, Christina Brown (Selles-sur-Cher) ; Jean-Marie Janssens (Montrichard) ; Catherine Lhéritier (Onzain) ; Louis de Redon (Romorantin-Lanthenay) ; Isabelle Gasselin (La Sologne) ; Claude Denis (La Beauce) et Philippe Sartori (Saint-Aignan).
Florence Doucet (Le Perche) reste conseillère départementale déléguée tandis que Pascal Bioulac,(La Sologne), autre conseiller délégué, remplace Maurice Leroy comme président du SDIS 41.

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