Le tocsin sonne sur le monde agricole
Les finances ne suivent plus et des paysans atteignent le seuil de pauvreté.
La situation financière des agriculteurs, en majorité, est des plus catastrophiques. La Chambre d’agriculture, réunie en assemblée générale, tire la sonnette d’alarme et développe un plan de communication destiné à faire prendre conscience, à tous, que rien ne va plus dans les champs, dans les fermes et sur les zones rurales. Le tocsin sonne dans les campagnes et il y aura des drames humains si on prend en compte le fait qu’en Loir-et-Cher, 800 exploitants ont déposé un dossier auprès de la MSA (la SS des paysans) pour des remises de cotisations. Or, 190 seulement pourront être aidés à hauteur de 1.000 euros par dossier retenu après une sélection draconienne.
Philippe Noyau, président, et ses pairs, précisent que certains exploitants ont un revenu moyen annuel de 4.300 euros environ sur un bilan des trois dernières années.
Face à cette crise latente et ravageuse sur le plan moral des troupes, la Chambre veut réagir en proposant des aides et tenter de trouver des solutions. Le forum des opportunités démarrera en Sologne au premier semestre 2018 avant de se poursuivre ailleurs. Des conférences-débats seront lancées dès le 11 décembre prochain sur le projet départemental agricole (PDA) en y impliquant grand public, élus, consommateurs….et le grand rendez-vous du comice unique à la mi-juin à Candé-sur-Beuvron permettra de dresser un premier bilan à mi-chemin.
Par ailleurs, l’opération IRD ou Innovation, Recherche et Développement sera mise en place dès le 2 janvier avec une mutualisation maximale des moyens des chambres d’agriculture au niveau de la région Centre-Val de Loire. De même, les conclusions du dossier Afterres 2050 permettront d’évoquer, à l’image du dossier Loir-et-Cher 2020 pour le Conseil départemental, le futur du monde agricole, de ses productions, des évolutions alimentaires et, surtout des désirs et souhaits des consommateurs.
Enfin, l’abandon du glyphosate sur un délai de 5 ans est insuffisant pour trouver des solutions à une meilleure exploitation des sols. Donc, les 3 ans souhaités par La France sont encore moins compatibles avec une remise en cause de techniques de culture telles que pratiquées jusqu’à ce jour, avec, déjà, d’énormes réductions d’utilisation de phytosanitaires. Même l’usage du cuivre et du soufre utilisés en bio devrait être réétudié pour un bon équilibre.
On n’est pas prêts de sortir de la crise et aucune solution instantanée n’a encore été inventée…Les fêtes de fin d’année vont être tristes dans la ruralité !