Les origines de la pomme, mercredi 28 octobre à La Chapelle Vicomtesse
Dans les montagnes célestes du Tian Shan, à la limite des neiges éternelles, poussent -par des températures extrêmes- des forêts entières de pommiers sauvages. Dominant les herbes folles, ces arbres monumentaux, entrelacés de lianes offrent une abondance et une variété de fruits hors du commun.
Cette découverte sidère car la pomme était jusqu’alors considérée comme un arbre de culture, fruit de la main et du travail de l’homme. Or, ici, au Kazakhstan ce sont de véritables forêts de pommiers datant de plus de 65 millions d’années que l’on rencontre à l’état sauvage.
Sans le courage et les recherches solitaires d’Aymak Djangaliev scientifique kazakh, ce « jardin d’Eden » ne serait jamais parvenu jusqu’à nous.
Au delà de la magie de ces pommiers parfois géants et de leur milieu naturel, c’est une mine d’or pour l’humanité et l’arboriculture de demain qui est ici mise au jour.
Parents sauvages des pommiers cultivés, cette espèce que l’on appelle Malus Sieversii possèdent des résistances à la plupart des maladies qui ravagent les vergers modernes. Dans leurs gènes se trouvent les clés d’une agriculture sans pesticide. Mais, victimes de la déforestation et ravagées par l’urbanisation, 70 % de ces forêts ont déjà disparu.
L’association ALMA, créée en 2010, s’est fixé pour objectif de mobiliser la communauté internationale et le gouvernement kazakh pour la sauvegarde de ce patrimoine inestimable. Elle oeuvre aussi pour la reconnaissance et la poursuite des travaux de l’académicien Aymak Djangaliev qui a lutté toute sa vie envers et contre tous pour la préservation de cette héritage.