ActualitésÉconomie en VendômoisÉconomie et société

Place aux jeunes : Le second souffle des Serres de Saint-Martin

serres-St-Martin2Un vent nouveau souffle dans les 6000 m2 de serres ! Mais pas de panique, il s’agit d’un changement de mains et vraiment on peut respirer un grand coup. Le savoir-faire résiste et connaît une sacrée reconnaissance, pour preuve, on s’y bousculait à la veille de la Toussaint.

Sacrée belle réussite. Cette petite affaire montée de toutes pièces en 1990 par Pascal Sachet était partie de strictement rien, un terrain nu de 1 hectare situé dans une ravissante commune proche de Montoire : du plant, du plant et encore et toujours du plant ! Tout est fait sur place, circuit court, pas d’intermédiaire. La recette ? De l’huile de coude ! Du travail et encore et toujours du travail. C’est ainsi que les Serres de Saint Martin sont  devenues «l’Adresse» de la région, là ou il faut aller depuis 25 années. On s’y rend en famille et en voiture bien entendu. Le parking juste devant, pas trop éloigné des charriots qui, parfois, jouent le rôle de déambulateurs… Une véritable institution, tradition oblige. A chaque saison, on vient faire son petit marché. Pas moins de deux mille cinq cents fidèles apprécient et respectent cette petite entreprise qui fait vivre sept employés, un apprenti et deux co-gérants.

Les voilà, les jeunes repreneurs, la trentaine : Sonia Dumond et Franck Nivault ont investi, ils ont parié. Des employés qui reprennent une affaire, quel courage, quelle beauté… ils veillent non pas au grain mais au plant ! Oui, ce métier d’artisans horticulteurs, ils l’aiment ! Physiquement, il faut avoir la forme, ils travaillent dans du vivant au jour le jour, suivent l’évolution du plant jusqu’à l’apothéose : La plante fleurie.

serres-St-Martin1Mais, tout n’est pas rose, car par -15, quand les carreaux des serres grincent et craquellent, on peut parfois s’inquiéter. Le stock est précieux, tout l’investissement est là sur place, 10 000 chrysanthèmes iront chaque année fleurir les tombes. Mais, il faut quand même savoir que cette plante, de la famille des marguerites, est une grande voyageuse aux mille visages. Elle voit ses premières racines prendre au Ve siècle en Chine, entre le VIIIe et le XIXe siècle en l’Europe. On la comparait à une camomille à grandes fleurs, qui arriva dans le sud de la France en 1800, elle aussi venue de Chine grâce au navigateur Blancard. Plus tard, ce fut le botaniste et  aventurier Fortune qui, à son tour, rapporta d’autres plants en 1846. A partir de là, vont être créées des milliers de variétés, près de 30 000 avec tailles, capitules de formes et couleurs différentes. Aux serres de Saint Martin, il faudra compter cinq mois pour obtenir une généreuse plante fleurie à souhait.
Le chrysanthème est absolument superbe. Alors, ne l’associons pas toujours qu’au cimetière. Pour preuve, aux États Unis, c’est une fleur positive, en Australie, on l’offre aux mamans pour la fête des mères… Ce végétal écologique réclame très peu d’énergie et est le symbole de l’immortalité au Japon. Et puis, le Chrysanthème coranarium se mange, feuilles et fleurs, du potager à l’assiette. En note finale, dans le langage des fleurs, il représente la joie, l’optimiste, l’abondance et la santé ! Et si l’on applique le dicton chinois, «Si tu veux être heureux toute une vie, cultive des chrysanthèmes» on peut souhaiter aux deux jeunes repreneurs des tonnes et des tonnes de travail et de production.  Que ce soit pour les géraniums, cyclamens, pensées, roses de Noël, bref pour chaque saison… embouteillage de charriots débordant de pots assuré !

Chaque mercredi au marché de Montoire, Michael tient son stand. Tout le monde le connaît et lui demande conseil. Sinon les Serres sont ouvertes 7 jours sur 7 et tous les matins des jours fériés, dimanche compris. On peut aussi visiter le site et mieux comprendre le travail réalisé. Un téléphone: 02 54 86 62 41

A noter : Plantez un chrysanthème dans le jardin,  quand il gèlera fortement les fleurs disparaitront, coupez les tiges mortes et paillez-le pour protéger le pied, il va hiberner et l’automne d’après vous aurez des fleurs de 50 cm.

Reportage Catherine Taralon
Photos Marc Broussard

Le Petit Vendômois

Mensuel gratuit depuis 32 ans, tiré à 28 000 exemplaires, le Petit Vendômois se veut proche de ses lecteurs, familier et convivial, sérieux sans se prendre au sérieux, ambitieux sans prétention…à l’image du Vendômois. Dans ses colonnes, on y trouve le Vendômois de toujours: celui d’hier, celui d’aujourd’hui, celui de demain (agenda, spectacles, concerts, expositions, fêtes et manifestations diverses, informations, échos, histoires et curiosités).

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page