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Les sénatoriales en Loir-et-Cher

Le verdict est tombé aux élections sénatoriales : deux sortants, une réélue, un sorti, et donc un nouveau…

 

Si on pouvait revenir en arrière, il est presque sûr que si Maurice Leroy avait pris, en 2011, comme suppléant, Jean-Marie Janssens, maire de Montrichard, plutôt que Philippe Sartori, maire de Noyers-sur-Cher, jamais Jeanny Lorgeoux, maire de Romorantin-Lanthenay, n’aurait été élu. Mais, on ne reécrit jamais l’Histoire même à la veille des Rendez-vous de Blois, sous peu.

 

Ce dimanche 24 septembre dernier, jour d’ouverture de la chasse, la sénatrice sortante, Jacqueline Gourault, par ailleurs ministre de l’Intérieur (bis), a été brillamment réélue au premier tour, en laissant presque de suite, sa place à son suppléant, Jean-Paul Prince, maire de La Ferté-Saint-Cyr, puisqu’elle souhaitait conserver son maroquin national.

 

On sentait bien que le second tour de l’après-midi allait être chaud pour le deuxième sortant Jeanny Lorgeoux, face à la meute qui le coursa tel un vieux cerf solognot pris dans une chasse à courre Son challenger, Jean-Marie Janssens, qui recevait l’appui de la majorité départementale au Conseil du même nom, plus les consignes de report de voix de la part du maire de Chaumont-sur-Tharonne, Pascal Goubert De Cauville, distancé le matin-même, reprenait la main, après maints conciliabules au moment du déjeuner qui fit chauffer les portables et refroidir les assiettes.

 

Du côté de la gauche, il importait de signifier au roi de la forêt solognote que son ralliement à La République en marche après avoir rejeté le Parti socialiste et certains idéaux de gauche aux oubliettes, passait mal auprès des militants et qu’il avait pris trop de libertés sans en avertir Solferino 41. Deux conseillers municipaux de l’équipe Gricourt, candidats du matin, allaient se maintenir pour donner le change à la meute. On ne coursait plus le Janssens, mais le Lorgeoux. L’homme à la crinière blanche, un peu à la Joseph Paul-Boncour, grand homme politique de Saint-Aignan, qu’il admire, trop averti du résultat des conséquences de cet après-midi funeste comprit vite qu’il ne serait pas élu sénateur pour un second mandat. Et ce, bien assez tôt, bien avant la proclamation des résultats définitifs qui virent Jean-Marie Janssens le battre de 30 voix. La «messe» était dite et la chasse à courre terminée dans une ambiance qui ramenait à certaines combines politicardes des années 50-60.

 

Maurice Leroy, six ans après, triomphait tout comme son successeur, Nicolas Perruchot, le nouveau président du Conseil départemental. Leur poulain, celui de la majorité départementale, venait de gagner la course.

 

 

sénatoriales ; jean-marie janssens ; jean-paul prince

Si Jean-Paul Prince n’a pas de suppléant, celle de Jean-Marie Janssens, Isabelle Gasselin, va devoir rajouter des pages à son agenda déjà chargé de maire, mère de famille, conseillère départementale, membre de plusieurs commissions et autres collectivités locale… pour y voir un peu clair. Elle devient ipso facto l’élue de Sologne vers laquelle se tourneront les habitants du Sud du département qui n’auront plus Jeanny Lorgeoux pour les écouter et les conseiller. Dans sa mairie de Romorantin-Lanthenay, il philosophera sur la «reconnaissance» de ses pairs et se repassera le déroulé de sa campagne.

 

 

De nouveaux maires sont attendus, tant à Montrichard qu’à La Ferté-Saint-Cyr où le non-cumul des mandats s’applique, aussi. Dura lex, sed lex.

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