Résurgence et le puits de la Maison des Tilleuls
L’association de sauvegarde et de restauration du Patrimoine Vendômois, Résurgence en partenariat avec l’hôpital de Vendôme, vient de procéder à une mise en valeur de la cour intérieure du cloître de la maison de retraite des Tilleuls.
En présence de Thomas Roux, directeur de l’Hôpital de Vendôme, André Fleury, Président de l’association Résurgence a livré un jardin dont les bordures et le puits ont été rénovés.
Lors de cette réception qui devait avoir lieu dans le jardin du cloître, l’assemblée nombreuse s’est déplacée à l’intérieur du bâtiment, tellement la chaleur de ce 30 juin était difficilement supportable pour les personnes âgées. Thomas Roux a rappelé pendant son discours les différentes étapes de l’histoire de ce couvent de l’ordre des Cordeliers, nom français de l’Ordre des Franciscains.
Le bâtiment construit au début du XIVe siècle a compté jusqu’à 350 religieux avec une église accolée au bâtiment qui a été abattue en 1966. Après la Révolution , l’établissement devient un collège dirigé par les bénédictins transformation en maison de retraite et son ouverture officielle intervient en 1970 avec 71 lits. «1970 est également l’année de création de l’association Résurgence» s’amuse le directeur de l’hôpital tout en remerciant sincèrement l’association et ses bénévoles ayant oeuvré pour une rénovation du petit jardin intérieur et du puits.
En effet, deux actions principales ont été mise en place par l’association Résurgence : le plessage, engagé par Jean-Pierre Bouard, l’un des membres initié dans cette technique de bordure en bois plessé à la maison Botanique et la restauration du puits au centre de la cour.
Comme le soulignait André Fleury, le déclencheur de l’activité plessage fut la création le long des Greniers de l’Abbaye d’une bordure de près de 20 mètres puis cette technique fut reprise à l’hôpital , au centre Psychiatrique de Vendôme et également à l’unité de soins André Gibotteau.
«La cerise sur le gâteau fut cette cour intérieure des Tilleuls car cet établissement possède le dernier cloître encore existant à Vendôme».
Pendant la mise en place de ce plessage, l’équipe de bénévoles fut émue de l’état du puits central. Avec l’appui d’une équipe Résurgence spécialisée dans la pierre commencera alors la restauration du pourtour et de la margelle de ce petit édifice, grâce notamment aux pierres fournies par l’entreprise vendômoise Minier.
Ce puits inauguré, a retrouvé sa forme mais hélas comme le dit Jean-Claude Pasquier, historien local, sans aucun document venant certifier l’existence de ce puits dans les archives. Est ce que ce ne serait pas la version romantique d’un homme qui voulait agrémenter la vie des Calvériennes ? Sur certaines photos d’avant la seconde guerre mondiale, on aperçoit bien sur «un piédestal, une statue d’une vierge élancée, sous un petit toit métallique qui la protégeait» détaille Jean Claude Pasquier. Cette inauguration se termina par une boutade lancée par André Fleury à l’assemblée des résidants de la Maison des Tilleuls. «Surveillez bien le puits, car comme l’on ne sait rien sur lui, peut être que la vérité un jour en sortira !»