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La compagnie A Corps et Cris remet le couvert à Paris

La compagnie de spectacle vivant, A Corps et Cris , défend encore et toujours les couleurs de la ville au fronton des théâtres parisiens. Mais l’horizon s’éclaircit dans le ciel vendômois.

 

Après l’annulation de dernière minute, en novembre, de ses «Gourmandises» dans ses locaux de Rochambeau, en raison d’un problème de sécurité soulevé par la municipalité, la compagnie ne baisse pas les bras. Dans l’attente de pouvoir se produire sur le territoire, A Corps et Cris s’est donc tournée de nouveau vers la capitale. Malgré l’offre parisienne pléthorique, carton plein pour les douze dates étalées de janvier à février. Deux mois de salle bondée, d’applaudissements, d’émotion, de mémoire pour «Charlotte Delbo, retour à la vie», une pièce adaptée par Pascale Martineau, sur l’histoire de cette résistante, assistante de Louis Jouvet, revenue meurtrie des camps de la mort. Un succès conforté par une nouvelle commande du Guichet Montparnasse pour 28 dates, de mai à juin, mais cette fois sur une création de la compagnie : «Anna».

 

«Anna», certains Vendômois la connaissent déjà. D’abord jouée au cloître, puis au 3e Volume du Minotaure, la pièce avait bouleversé les spectateurs. Rappelons que le spectacle avait déjà été programmé au Festival d’Avignon, qu’il a tourné à Paris, en France et en Europe, encensé par la presse nationale.

 

De John Berry à la Comédie Française

Depuis son installation à Vendôme, en 2015, la compagnie n’a pu se produire que deux fois sur le territoire et s’est vu dans l’obligation de s’exporter 52 fois à Paris. D’une part, pour conserver sa précieuse licence d’entrepreneur de spectacles, d’autre part, «comment exercer ce métier sans être sur scène», souffle la comédienne Pascale Martineau. Après une carrière de plus de trente ans aux côtés de figures de la profession, entre autres, John Berry, le mythique réalisateur américain, ou le metteur en scène Pascal Antonini, qui a œuvré pour la Comédie Française, elle ne désespère pas de voir son projet aboutir : «En s’installant à Vendôme, nous souhaitions conjuguer l’accès au théâtre pour le plus grand nombre, sans visée lucrative, par des interventions courtes et sur des textes choisis et, dans un second temps,la mise à disposition de productions plus abouties pour faire vivre la compagnie. Certaines sont des valeurs sûres, comme «Gelsomina», tirée de «La Strada», de Fellini. D’autres sont à découvrir, adaptées de textes de Dario Fo ou de Stefan Zweig, mais toujours axées sur mes thèmes de prédilection : l’isolement, l’exclusion, la condition féminine, mais sans noirceur, et toujours empreintes des lumières de l’humanité.»

 

Mais l’horizon s’éclaircit pour la compagnie. Dès le mois d’avril, grâce à l’humoriste Christophe Alévêque, des projets se sont noués avec le Silo, à Montoire, pour y présenter enfin ses «Gourmandises», de courtes pièces, agrémentées d’un échange avec les spectateurs autour d’un apéritif «Vin & Fromages» servi gracieusement. En prévision, «Anna» et «Gelsomina», toujours au Silo, en partenariat avec Jacques Auxenel. En outre, après un rendez-vous constructif avec les instances culturelles du territoires, un calendrier pourrait se mettre en place pour des représentations dans des salles emblématiques de la ville. Enfin, cerise sur le plateau, d’autres programmateurs du Vendômois ont également sollicité A Corps et Cris pour des dates en 2018. Patience et abnégation, les nouveaux fers de lance de la culture en Vendômois ?

Le Petit Vendômois

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