Le CEV et l’intercommunalité
En Octobre, à l’appel du Cercle des Entreprises du Vendômois (CEV) et de son président, Francis Minier, les présidents des quatre communautés de communes qui en janvier vont fusionner, ont répondu aux questions que se posent les chefs d’entreprises du territoire.
La soirée a débuté face à une salle quasiment pleine de chefs d’entreprises s’interrogeant naturellement sur la future intercommunalité à 66 communes avec des questions légitimes comme la pression fiscale ; et également ces employeurs ont pu aussi faire remonter un questionnement venant de leurs salariés. Concrètement, cette fusion, va-t-elle révolutionner leur façon de travailler demain ?
«Il est complètement normal que vous vous posiez des questions même si, sincèrement, cela ne va pas être une révolution. La révolution, elle est beaucoup plus au niveau des élus, qui vont apprendre à travailler ensemble» lance d’emblée Michel Biguier, Président de la Communauté du Vendômois Rural (CVR).
Revenant sur les réflexions qui se sont posées sur les différents scénarios possibles pour fusionner à 22 puis 105 et enfin 66 communes, Pascal Brindeau, Président de la Communauté du Pays de Vendôme (CPV) est rentré dans une explication de texte qui démontrait qu’il connaissait parfaitement son sujet.
«La fusion est acquise au 1er janvier 2017, une majorité de conseils municipaux ayant validé ce périmètre. Mais il ne se passera rien à cette date là, 2 années supplémentaire seront mises à profit pour connaitre ce que nous allons mettre dans le panier de la mariée, se mettre d’accord sur les compétences que nous allons prendre en commun» dit-il en substance.
Les questions légitimes des chefs d’entreprise présents ce soir là dans la salle de la Condita à Naveil étaient précises comme les différentes taxes qui seront mises en œuvre ou la baisse du nombre des fonctionnaires territoriaux, vu que différentes compétences se regrouperont et devraient nécessiter moins de personnels. Les élus ont pu répondre à toutes les interrogations de chacun.
La question des transports, question majeure de la mobilité dans la ruralité, des garderies pour les employés, de la gouvernance à 66 et la facilité ou non de prendre des décisions, tout a été abordé sans langue de bois. Comment sauver le petit commerce dans nos campagnes ? Quelle gestion pour les zones économiques rurales qui aujourd’hui bénéficient de défiscalisation mais demain ? Questions techniques qui ont permis aux élus de répondre à des acteurs économiques qui restent cependant persuadés qu’un regroupement à 105 communes restait la solution, regrettant au passage que celle-ci ne se fasse qu’à 66.
«Nous avons un même but avec les élus, c’est de faire que notre territoire soit un lieu attractif et attrayant. Il faut un programme ambitieux et à 105 c’était déjà un beau départ» concluait Francis Minier, le président parlant au nom de toute l’association CEV.