Le travail illégal, ce fléau qui devrait être encore plus combattu…
Une charte et une convention ont enfin été signées pour intensifier la lutte contre le travail «au noir».
En une même séance, la charte entre les principaux maîtres d’ouvrage et l’État, puis la convention de lutte contre le travail illégal (ou travail au noir) entre l’État et les organisations professionnelles du bâtiment et des travaux publics ont été signés par Jean-Pierre Condemine, préfet de Loir-et-Cher et une «brochette» de hauts responsables de collectivités ou/et de structures travaillant sur des chantiers d’importance ou des exploitations agricoles. Des entités qui ont un énorme besoin de main-d’œuvre, mais qui ne trouvent pas, ou presque jamais sur place, un vivier de personnes acceptant les tâches proposées car fatigantes, répétitives… D’où l’appel et le recours aux travailleurs dits «détachés» arrivant du territoire européen et pas toujours parfaitement encadrés sur le plan de la légalité et des assurances sociales ou autres. Les cotisations sociales, quand elles sont versées, le sont au pays d’origine et non en France…
Sans casque ni protection
Il semble qu’au fil des décennies, chaque année apporte une nouvelle promesse de lutte contre le travail illégal, «au noir» dans le langage courant, sport dont la France détient l’une des places sur le podium des trois premiers pays sélectionnés aux JO du black…
Parmi les signataires, certains se sont montrés prudents ou à peine rassurés quant aux conséquences positives de ces contrôles, car il a été prouvé, comme nous l’avons constaté de visu le dernier dimanche de mars, ce sport se pratique surtout le week-end, quand les agents contrôleurs sont au repos… Deux ouvriers sur un échafaudage brinquebalant travaillaient sur la façade d’un immeuble, sans casque ni protection, à deux pas de l’antenne du commissariat de police de la rue Michel-Bégon à Blois…Ont été mises aussi en relief les conditions d’hébergement, de confort, d’hygiène de certains de ces travailleurs détachés dont personne ne comptabilise les heures de présence et dont personne ne veut creuser la manière dont ils sont arrivés chez nous.
Souhaitons que la vigilance soit suivie de la manière la plus forte, surtout en fin de semaine…
R.M.