Les entrepreneurs brisent la glace
Initiés il y a près d’un an, les Apéros entrepreneurs s’installent dans le paysage économique du Vendômois, favorisant les rencontres et les échanges entre petites entreprises innovantes et indépendants.
Ils sont une dizaine ce jeudi-là dans le décorum exotique du bar du Saint-Georges à Vendôme, informaticiens, consultants, artiste, rédacteur, restaurateurs itinérants… Passé le cap de la com’, où les nouveaux se présentent et les habitués font le point sur leur activité, l’ambiance se réchauffe autour d’un apéritif. Sur place, essentiellement des petites structures, des TPE ou des indépendants venus soulager la solitude du chef d’entreprise confronté aux aléas du marché ou de l’installation sur un nouveau secteur géographique ou dans une nouvelle activité. Et c’est tout l’enjeu de ces rencontres du premier jeudi du mois.
A Vendôme, les Apéros entrepreneurs existent depuis janvier 2015, à l’initiative de Nathalie Simon et désormais de Laurent Jegouzo qui a repris en septembre les rênes de l’opération. Nathalie Simon avait mis en place l’opération il y a près d’un an, après l’avoir découverte en région parisienne, du côté de Cergy-Pontoise (95). Aujourd’hui installée dans le Vendômois et reconvertie dans l’art pictural après une carrière de graphiste, elle explique: «On vient quand on veut, quand on peut, et sans cotisation d’entrée, contrairement à ce qui se pratique parfois ailleurs…» Au meilleur de leur fréquentation, pas moins d’une trentaine d’entrepreneurs s’y retrouvent. «Le bouche à oreille a fait son œuvre et des partenariats ont même vu le jour entre des artisans d’art», s’enorgueillit la jeune peintre.
De la Bretagne au Levant
Ce soir-là, un fidèle, Yohan, Breton jovial qui balade son camion itinérant sur les marchés de la région, spécialisé «naturellement» dans la crêpe ; Thierry, qui travaille sur l’amélioration énergétique ; Magali Breton de la BGE-Ismer, venue conforter les troupes, ou encore Alexandre, un informaticien de Morée. Et une nouvelle arrivante, Amal Bena, qui présente son concept : «Aïda», du nom de l’opéra de Verdi, un food truck qui délivre une cuisine levantine aux origines lointaines (Syrie, Arménie, Liban, Israël, Jordanie…). Une promesse d’exotisme pour une carte aux senteurs orientales et aux parfums d’épices: falafels, houmous, halva… avec une extension de l’entreprise à court terme dans le secteur de l’événementiel.
Arrivée de la capitale en juillet, la chef d’entreprise s’est posée à Naveil. Elle a eu vent des Apéros entrepreneurs sur le site de l’Ismer, confortée par une amie esthéticienne :
«Je voulais faire des connaissances, ne pas rester isolée dans mon projet. Mon conjoint est directeur d’hôtel à Paris et il fait la navette au quotidien pour son travail.»
Tout sourire et riche du soleil du Sud, de nationalité israélienne, mais «palestinienne de cœur», Amal se régale de cette nouvelle vie, «proche de la nature», et déborde d’enthousiasme sur son projet qui prend corps et sur lequel elle est intarissable.
Entre un Breton, des Vendômois, des Parisiens, une Israélo-Palestinienne… c’est tout l’attrait de ces rencontres entre professionnels. Se conforter dans leurs initiatives, leurs choix, livrer leurs difficultés, ouvrir des horizons et partager leurs expériences autour d’un apéro informel. Un moment festif et confraternel qui occulte, le temps d’un verre, la dimension économique, parfois pesante, pour un chef d’entreprise sur qui repose le développement et la pérennité d’une ambition légitime.
Apéro entrepreneurs, le premier jeudi du mois,
à 19 heures, au bar du Saint-Georges, 14 rue Poterie, à Vendôme.
Sur Facebook: Apéro entrepreneurs-Vendôme