L’informaticien au grand cœur
Nicolas Prieur recycle vos vieux ordis pour en faire profiter ceux qui ne peuvent s’en offrir des neufs. Il a tissé sa toile entre La Chartre et Montoire.
«C’est le Covid qui m’a fait réfléchir : les gens qui n’avaient pas d’ordinateur par manque de moyens se sont trouvés plus démunis… Du coup, la fracture numérique s’est encore accentuée !» Entre deux dépannages d’informatique à domicile comme il le fait depuis 2011, Nicolas Prieur prend le temps depuis plus d’un an de récupérer des ordis en fin de vie ou légèrement endommagés pour les remettre dans le circuit. Donnez-lui le vôtre à l’heure de le remplacer : il en fera du (presque) neuf, quitte à en démonter un ou deux autres pour le compléter.
«Ici le disque dur, là un clavier, ailleurs un chargeur qui s’adapte… J’utilise tout le matériel que je récupère ou qu’on me donne. Des ordis de dix ans ou moins, mais aussi des tablettes et des smartphones. Depuis l’an dernier, j’ai pu aider une bonne dizaine de personnes mais ça s’accélère car de plus en plus sont au courant de ma démarche !» Il ne fait alors payer que son temps de travail pour la configuration du matériel. «On voit tout de suite si les gens sont dans le besoin… Souvent, ce sont des tiers qui m’en parlent, pas eux directement. »
«Prendre son temps chez les gens»
Une démarche qui couvre naturellement l’aire d’intervention que s’est donnée Nicolas en s’installant. Une quinzaine de kilomètres autour de Lhomme, près de La Chartre où il réside. «En Loir-et-Cher, j’ai des clients à Couture, Villedieu, Sougé, Les Essarts et jusqu’à Trôo. J’ai de la demande mais je prends mon temps chez les gens que j’aide ou que je dépanne, c’est le contact qui me plait» dit-il. Vous le verrez parfois débarquer chez vous avec un jeune stagiaire de lycée motivé, comme Victorien, Sébastien ou Antoine, parce qu’il aime aussi transmettre, tout simplement.
Une clientèle qui peut aussi bénéficier de son engagement sur le mode bien-être. Car Nicolas s’attache aussi à faire connaître depuis peu le petit matériel qui filtre l’eau ou qui limite les ondes et les champs électriques pour les personnes électrosensibles. Un matériel sorti tout droit d’une petite entreprise de Neuillé-Pont-Pierre dans le nord Touraine, histoire de rester sur le local.