Le Paradis est au-delà des mers !
La revue Paradis, à la Chartre-sur-le-Loir, offre humour, rêve et magie depuis 1992. Les cinq ans d’attente depuis la dernière en raison du Covid seront récompensés cet automne avec un spectacle « Au-delà des mers ! ».
«La scène et le public, c’est ce qui nous anime tous, on travaille beaucoup, plus d’un an avant chaque spectacle, et on est une grande famille… On s’aime tous très fort.» confie Vanessa Lebert.
La présidente de l’association de la revue Paradis qui succède à Jean-François Laffont est la maman de quatre enfants et prépare sa reconversion dans le professorat pour l’an prochain. Elle semble avoir trouvé une heureuse soupape de la vie ordinaire dans son engagement de chanteuse et comédienne bénévole depuis vingt ans déjà. «J’avais 19 ans quand je suis entrée à Paradis, ma tante en faisait partie, je n’ai plus jamais quitté cette scène ; ce n’est que du bonheur et je vous avoue qu’à la dernière représentation, sous les applaudissements, je pleure souvent !»
Comme la douzaine d’autres chanteurs, danseurs, comédiens, sans doute. Mais aussi comme tous ceux qui forment la partie immergée de l’iceberg, celle que le public ne voit pas et qui sont essentiels, au nombre d’une cinquantaine. Machinistes (comme son mari et son fils), costumières (comme sa maman !), vendeurs de programmes (comme sa fille), artistes des fourneaux, serveurs et serveuses du dîner, décorateurs, chargés de la communication, etc.
Retombées économiques
Car Paradis, aujourd’hui, est devenue une petite entreprise éphémère qui revient tous les deux à trois ans. «Pour accueillir près de 5000 spectateurs en une dizaine de séances, on a calculé que le budget est celui d’une petite maison qu’il faudrait construire à chaque fois» explique encore Vanessa Lebert.
La revue, créée fin 1992, a connu un succès toujours grandissant, à tel point qu’elle dût migrer de la salle des fêtes de La Chartre à la salle omnisports Guy Lacroix en 2009. «Une salle de 1000 m2. On la transforme intégralement en cabaret géant pour pouvoir accueillir plus de 400 personnes par soirée…C’est sûr, entre nos besoins techniques, les emplois d’intermittents que cela crée et les gens qui séjournent où dînent à La Chartre et dans les environs, il y a de bonnes retombées économiques !»
Arrivé à la brigade de La Chartre au tout début des années 1990, Franck Antille commence par organiser des rallyes-auto pour découvrir la région par le biais d’amusantes chasses aux trésors qui se terminent par un spectacle improvisé mais chaleureux. Il repense à son enfance nantaise, baignée dans l’ambiance du cabaret de La Cloche que fréquentaient ses parents, et imagine de créer une revue chartraine, transposant le concept à la campagne comme cela se fait déjà dans l’est.
Paradis naîtra dès 1992. Pari aujourd’hui gagné pour ce «metteur en scène de génie» comme l’appelle aujourd’hui plusieurs des membres de l’équipe !