Les mots de Gilles Simon
Auparavant Salon de la poésie, l’intitulé du festival a évolué au fil du temps dans une volonté d’élargir sa portée. Désormais, c’est le Festival des mots en Vendômois qui trônera au marché couvert de Vendôme le samedi 22 septembre. Gilles Simon, le président du Cercle des poètes retrouvés en Vendômois, organisateur de l’événement, nous en livre le sommaire et les rubriques fortes de ce week-end érudit.
C’est un moment clé pour votre association ?
Bien sûr, le Festival des mots est un moment phare pour l’association, mais tout au long de l’année nous mettons en place d’autres événements. Cinq soirées mensuelles par an, des lectures en scène ouverte et le point d’orgue avec le Festival des mots en Vendômois.
En qualité de président du Cercle des poètes en Vendômois, quel est votre rapport à la lecture, à l’écriture, à la poésie ?
Juste une appétence pour les mots. A l’école, j’étais plutôt bon en français, même si j’ai suivi un cursus scientifique qui m’a amené à des fonctions de contrôleur de gestion. Ce qui ne m’a pas empêché plus tard d’écrire, essentiellement de la poésie que j’ai publiée à compte d’auteur. Au départ des alexandrins, de la poésie métrique, au rythme des pas, sans doute en lien avec le sport que je pratique régulièrement. Je me suis ensuite porté par les vers libre. passionné de Raimbaud
Le choix d’Adonis Brunet (photo) en qualité d’invité d’honneur ?
Je l’ai découvert grâce à ses haïku, une forme poétique très codifiée d’origine japonaise. Je l’ai alors proposé à Mme Hortal, la veuve de Pierre-Alain, notre ancien président et, à 83 ans, un des membres les plus dynamiques du cercle. Elle a validé de suite ce choix avec l’approbation du bureau. Ce jeune poète, originaire de Romorantin est en outre féru de pâtisseries japonaises qu’il confectionne avec passion.
Votre coup de cœur pour cette édition ?
Assurément Adonis ! Mais, je suis comme un visiteur lambda, je vais découvrir nombre d’auteurs sur place. Avec un fort renouvellement cette année, quasiment 75%. Le fait qu’il y a peu d’éditeurs sur le festival permet d’échanger en direct avec les auteurs. C’est un point important de l’événement. Une rencontre sans intermédiaire entre découverte ou explication de texte.
La jeunesse est très représentée, c’est un parti pris ou cela s’inscrit dans l’ADN du Cercle ?
Oui, la jeunesse est présente mais pas plus que d’habitude. Nous avons souhaité faire participer les scolaires de La Cormegeaie sous forme de travaux. Plus vraiment un concours, contrairement aux précédentes éditions, mais une mise à l’honneur, dans un esprit non concurrentiel. Ils ont écrits des poèmes qui feront l’objet d’un recueil relié que nous remettrons en guise de remerciements pour leur contribution poétique, basé cette année sur le vocable « ardeur ». J’ai été surpris par la qualité de leur travail
Les particularités pour cette édition ?
La caractéristique du festival c’est l’association d’un écrivain et d’un plasticien. Notre binôme 2018 est composé de l’écrivain Adonis Brunet et de Gwendoline Dolbeault-Bezat, sculpteur. Sans oublier les nombreux intervenants qui illustrent le caractère festif de l’événement. Pas moins de 35 exposants, dont Andrea B.Cecil, une auteur autiste, sorte d’interface entre le monde réel qui pourrait conforter notre devise de «Guérir des maux par les mots». La fréquentation est en légère érosion et nous souhaitons endiguer cette baisse avec plus de dynamisme. A savoir des performances artistiques, des lectures de textes classiques, chaque auteur déclinant une partie de ses textes aux visiteurs.