Regard posé en VendômoisÉconomie et société

César de la noble cause

Ciné Vendôme accueille l’antenne locale de l’association Stop aux Violences Sexuelles (SVS) pour une projection-débat autour du film Les Chatouilles. Un moment fort d’échanges et d’éclairage sur l’insupportable phénomène de ces violences, en présence de soignants sensibilisés à ce type de traumatismes .

 

Qualifié parfois par certains critiques de «film d’utilité publique», depuis sa sortie, le film Les Chatouilles frappe les esprits par la justesse de son propos. Tant dans l’illustration des ravages de la violence sexuelle que par le potentiel de résilience d’une victime. Dans plusieurs villes, l’association nationale Stop aux Violences Sexuelles (SVS) s’est associée à la projection du long-métrage en présence de sa co-réalisatrice Andréa Bescond. Car les chiffres appuient la triste réalité et la nécessité de fédérer autour de ce fléau. En France, 1 femme sur 4 et 1 homme sur 6 sont touchés dans leur vie par ce type de violence. À Vendôme, l’antenne départementale, récemment créée, proposera en janvier aux spectateurs un moment de discussion et de présentation de l’action locale de SVS.

 

Dans le Loir-et-Cher, l’association Stop aux Violences Sexuelles est domiciliée à Vendôme. Elle est née à l’initiative d’Angélique Héraut, infirmière à Vendôme, d’Émilie Rigault, sage-femme à Montoire, et d’Aurélie Tronchet, psychopraticienne à Villiers-sur-Loir. Dans le cadre de leur pratique professionnelle, les trois soignantes ont pris conscience du besoin de la création d’une plateforme locale afin d’offrir un espace d’écoute, d’accompagnement et d’information sur le sujet. Identifier une victime dans le cadre du soin, adapter son accompagnement et son geste, accueillir et décrypter le vécu traumatique d’une victime sont dorénavant partie intégrante de leur posture professionnelle. Dans cette optique, elles se sont formées sur la problématique des violences sexuelles, souvent tue et ignorée dans les enseignements médicaux.

 

Informer, prévenir, accompagner…

L’action nationale de SVS, portée par les plateformes locales, se structure autour de plusieurs axes : l’information auprès de la population, la formation des soignants et des thérapeutes, la prévention en périnatalité et en périscolaire, ainsi que l’accompagnement des victimes.

 

SVS 41, présente en novembre dernier au Minotaure dans le cadre des Rockomotives, se mobilise pour une visibilité accrue à l’occasion de manifestations culturelles locales et ce, afin de permettre et de faciliter le contact avec un public plus large que celui reçu en cabinet et qui formule par exemple une démarche d’aide. La projection du film Les Chatouilles, le 14 janvier, sera l’occasion pour les personnes sensibilisées sur les violences sexuelles de s’informer, d’identifier les trois soignantes locales, fondatrices de la plateforme, d’échanger avec elles et avec les membres présents de l’association, et de les interroger sur leur engagement, leur pratique et sur les actions à venir.

 

A. T.

 

Pour en savoir plus sur SVS 41 :
contact.svs41@gmail.com.

Jean-Michel Véry

Journaliste à Politis, à Europe 1, au Petit Vendomois, rédacteur "tourisme" à Néoplanète, pigiste au Figaro et à l'Optimun.

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