CD41, le calme avant la tempête de 2019
Pas de hausse des impôts, maintien du niveau des investissements et poursuite des efforts de réduction des dépenses. La ligne de route et de conduite du Conseil départemental (CD) est fixée pour 2019 à la suite de la dernière session dite des Orientations budgétaires ou OB, sous la présidence de Nicolas Perruchot, et selon le rapport de Maurice Leroy, grand argentier et ministre des finances départementales.
On verra après le premier trimestre 2019 quelles décisions prendre et appliquer, une fois connues les nouvelles dispositions fiscales en cours d’élaboration, dont la suppression de la taxe foncière, jusqu’alors partiellement versée aux départements. Toujours est-il que plus de 80 millions d’euros de recettes fiscales sont menacées à très court terme, ne serait-ce que pour Le Loir et Cher.
Le président Perruchot, sans être devin, annonce qu’il conviendra d’être vigilants au moment du vote du budget primitif 2019, en intégrant l’idée que l’exercice budgétaire de l’année prochaine puisse connaître des arbitrages intermédiaires plus impactables que de coutume…
Pas moins de 195 millions d’euros, soit plus 1,6%,seront consacrés aux publics dits fragiles et plus de 51 millions d’euros seront injectés dans les travaux dits majeurs (voirie, très haut débit, collèges, archives et équipements des communes). La Dotation de solidarité rurale (DSR) pour les communes de moins de 2 000 habitants scorera 5 millions, plus un million au titre du développement et de l’aménagement durables.
«Mieux vaut agir que gémir»
Au nom du Groupe Loir et Cher Autrement qu’elle préside, Geneviève Baraban a souligné le caractère permanent, ouvert et constructif entretenu avec la majorité départementale, tout en insistant sur les points de l’accompagnement du vieillissement de la population ; le bien-vivre à domicile à encourager au maximum ; l’information de tous les habitants du Loir et Cher sur le fonctionnement de la politique départementale ; l’aide au milieu associatif en étudiant bien la destination des subventions ; la prévention auprès de l’enfance et de la famille ; les accompagnements renforcés pour les populations fragilisées, engluées dans des problèmes ; la lutte contre l’illettrisme… Sans oublier le développement durable, «une boussole qui nous interroge dans chaque décision collective et personnelle». Benjamin Vételé a voté contre.
Quelques échanges courtois sur le thème du RSA et des aides sont arrivés à la conclusion que dans certains cas il vaudrait mieux augmenter le salaire minimum légal pour donner plus de liberté aux salariés sans qu’ils n’aient recours à des aides, soit une forme de contractualisation de postes…
Avant de savoir s’il allait quitter sa famille départementale pour le poste de député, à la suite de la nomination probable comme ministre de Marc Fesneau, ce qui fut confirmé plus tard, Stéphane Baudu (Yves George, maire de Menars le remplacera) salua ses collègues en leur donnant une feuille de route à méditer. «Il vaut mieux agir que gémir», qui répondait, un peu, aux citations de Gérard de Nerval, «L’expérience de chacun est le trésor de tous» et d’Albert Einstein, «En plein cœur de toute difficulté se cache une possibilité», données par Geneviève Baraban. Des sujets de terrain et de bac philo à méditer pour les six mois à venir, avant que ne tombent les feuilles d’imposition 2019.