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La Ferme de Villavard, pédagogie et production d’agneaux bio

Une exploitation agricole en polyculture et en bio pas comme les autres car caractérisée par l’enseignement en lien avec les deux lycées agricoles de Loir-et-Cher, Areines et Montoire-sur-le-Loir. La ferme de Villavard, céréales et légumineuses ainsi qu’élevages ovins, est opérationnelle depuis seulement cinq ans, remplaçant celle exploitée à Lamotte-Beuvron, trop éloignée des établissements scolaires.

 

«Nous sommes toujours dans une phase de test de différentes cultures pour comprendre quel est l’enchaînement cultural le plus efficient sur ce lieu. Les élèves viennent faire de l’observation et du travail de terrain, une formation technique et pratique» détaille Florent Bouillon, directeur, ingénieur agronome de formation et enseignant de la structure agricole qui compte trois salariés pour l’exploitation de la ferme. Avec 120 ha et un troupeau de 260 moutons, la ferme pédagogique se caractérise par un fonctionnement très proche des exploitations professionnelles. Reconnue comme formatrice et vecteur de développement, elle porte les politiques publiques du ministère de l’Agriculture et fonctionne toute l’année, économiquement viable.

 

img 4654 «Notre rôle est en premier lieu pédagogique mais il s’agit également de faire fonctionner la partie agricole, produire et commercialiser nos bêtes en participant à des processus de commercialisation. C’est pourquoi nous avons suivi de très près le développement du magasin Les bio du Coin, participé à sa conception et soutenu notre participation en fournissant les agneaux de notre élevage» poursuit le directeur. Même si la ferme est regroupée depuis ses débuts avec cinq éleveurs en commercialisant en caissettes sa viande, l’avantage des Bio du Coin est la vente au détail avec son boucher en fonction de la demande du client. «La caissette est intéressante mais peu adaptée aux petites familles et aux célibataires».

 

Lieu d’expérimentations, la Ferme de Villavard doit être également innovante. «Nous avons une expérience à développer sur trois ans, commencée l’année dernière sur la conduite des moutons. En effet, aujourd’hui nos agneaux naissent soit au printemps, soit à l’automne. L’un paît pendant toute sa saison dans les prés, l’autre conduit en bergerie. Mais pas assez d’agneaux naissent à l’automne pour couvrir les besoins en début d’année. L’idée est d’observer la croissance des agneaux de printemps pour les laisser croître à leur rythme et les commercialiser en janvier ou février. Ces tests sont réalisés en collaboration avec des instituts d’élevage, d’autres lycées agricoles et l’INRA et nous analyserons pendant toute la durée de l’expérience les critères techniques, le temps de confort de l’exploitant et de l’animal pour juger ensuite de la qualité de la viande» souligne Florent Bouillon.

 

Espace privilégié de découverte de l’entreprise, d’apprentissage, de l’autonomie et de la prise de décision, la Ferme bio de Villavard, autosuffisante, facilite l’acquisition des savoirs agronomiques tout en produisant des agneaux de qualité et en valorisant une race ovine bouchère.

 

Agneau en vente au détail au Bio du Coin à Naveil

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

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