Regard posé en VendômoisÉconomie et société

Production de thé bio en Vendômois

En plein Perche vendômois, Emile Auté, qui commercialise Les Thés des Châteaux, vient de se lancer un nouveau défi : faire pousser ses propres plants de thé à Sargé-sur-Braye.

 

En noEmile Aute devant devant son plant de thevembre, venait le temps de la plantation. Les 500 premiers plants de Camellia Sinensis bio, cousin du Camellia Japonica fleuri bien connu de nos jardins, sont en terre sur les 3 000 prévus en dix ans sur 5 à 10 ha. «Le thé est un arbuste dont, chaque année, on récolte les feuilles plusieurs fois. Ce sera au printemps chez nous jusqu’à la fin de l’été. Le cultivar que je viens de planter vient de Géorgie, plus robuste au froid que les thés d’Asie» explique Emile Auté. Même si pendant longtemps et malgré des projets au début du XXe siècle de faire pousser du thé en France n’avait que peu d’intérêt économique, aujourd’hui faire un beau produit, bio avec une identité locale prend toute son importance.

 

Travaillant son projet depuis 2 ans, Emile Auté en a profité pour aller se former et découvrir le métier pendant 1 mois au Vietnam. Cet hiver ce sera au nord de la Thaïlande, au Laos qu’il partira découvrir d’autres techniques. Il adhére à l’Association Européenne des Planteurs de Thé avec 6 producteurs en France, quasiment tous en Bretagne, terre des camellias. « Le terroir a vraiment son importance. Je travaille en étroite collaboration avec Guillaume Foucault du restaurant étoilé de Vendôme Le Pertica qui m’a fait découvrir ce terroir, une terre acide et drainante. Des pentes douces qui permettent à l’eau de s’évacuer, le sol est composé de sable rouge des carrières de Roussard, spécifique au Perche Vendômois » détaille Emile.

 

Ainsi, comme pour le vin, la plante prend le goût, la typicité du sol et l’on parle également du sommelier du thé. Des projets plein la tête, Emile Auté dans un deuxième temps construira un bâtiment en bois pour hiverner des plants comme dans une orangerie, composera un thé bleu, semi-oxydé ou un Wu Long. Aimant particulièrement les collaborations, le projet se monte en collectif, des amis viennent régulièrement lui donner des coups de main sur son terrain. Et si son aventure vous intéresse, il a également ouvert un financement participatif chez Miimosa, site au service de l’agriculture et de l’alimentation. Un projet comme on les aime, fait avec les tripes et courage. A suivre…

 

https://www.miimosa.com/fr/projects/plantation-de-the-en-france

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

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