Le défi de l’Ultra Trail du Mont Blanc
Le duo Seb’Alex a effectué son ascension du Mont Blanc lors de l’Ultra Trail (UTMB). Les deux sportifs nous livrent leur expérience.
Tout d’abord, comme le redoutait notre duo, les conditions climatiques ont été annoncées en «grand froid» moins de quatre heures avant le départ. Toute l’organisation avec les assistantes, qui rappelons-le était leurs femmes, a dû être revue. «Plus le départ approchait, plus l’organisation donnait des indications plus importantes concernant le froid, de la neige et des températures ressenties à -10 degrés étaient prévues…» explique Alex.
Le départ est donné à 18h, de Chamonix, environ 1000 mètres d’altitude, sous la pluie et avec du vent, le duo comme prévu part ensemble. L’ascension du Mont Blanc est lancée, en route pour plus de 170 km. La nuit s’est bien passée et le froid a bien été géré par le duo malgré qu’au lever du jour il a fait le plus froid avec des flocons de neige et un appel du sommeil où seulement des micros siestes ont été réalisées (10 minutes). Mais catastrophe, Alex a glissé sur un rocher dans une descente, sans tomber, mais un point dans la hanche a fait son apparition. Arrivé à Courmayeur, la consultation d’un médecin s’est imposée, le verdict tombe, la douleur est trop forte. Après réflexion, Alex décide d’abandonner la course, après avoir effectué 80 kilomètres sans courbatures. La déception est importante, d’autant plus de devoir laisser repartir son partenaire Seb. Le moral un peu dans les chaussettes, autant pour Alex qui n’a pas pu repartir que pour Seb qui a poursuivi l’aventure tout seul. Néanmoins, le soutien a perduré, Alex suivait la course et aidait à l’assistance. La barrière horaire était tenue, à 1 heure près.
Seb a fini la course en 45h avec un objectif de 40h, «la fatigue est bien présente sur la fin, les jambes sont plus dures à soulever dans les parties techniques avec des rochers et des racines», précise Seb.
L’assistance réalisée par les femmes des deux coureurs s’est bien déroulée, pas de mauvaise surprise, avec une bonne organisation.
Anectode mémorable, Alex, après avoir abandonné, a vendu son pantalon à un Chinois qui n’aurait, sans pantalon, pas pu continuer la course puisque l’organisation obligeait à porter ce vêtement.
La suite ? Alex doit d’abord faire un diagnostic complet pour effacer la douleur et Seb a repris, après 15 jours de repos, un petit la course, puisque c’est une «addiction»…
Peut-être aurons-nous le plaisir de recroiser sur des courses ce duo vendômois.
Les coureurs remercient leurs femmes, l’assistance, la famille, ceux qui ont participé à la cagnotte et les partenaires.
Julie Poirier et Jean-Michel Véry