La CCI de Loir-et-Cher, en sursis, a reçu François Bonneau, président de la région
La récente assemblée générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Loir-et-Cher marquera, pour le futur, les premiers signes de la quasi disparition de ce type d’institutions dans les deux décennies qui arrivent et, aussi, la négociation d‘un virage qu’il lui faudra négocier pour tenter de survivre en rejoignant d’autres structures en région Centre-Val de Loire. Celle d’Eure-et-Loir semblerait, pour l’instant, la plus encline à accepter une mutualisation des différents services, en relation avec la chambre régionale du Loiret et sous son contrôle.
Invité de cette réunion, François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, qui effectue le tour des départements depuis sa réélection, a bien fait comprendre, en tant qu’ancien professeur habitué à développer ses arguments, tenant sa classe bien éveillée, que rien ne serait plus comme avant. Avec tact, diplomatie et pédagogie, se basant sur la loi NOTRe qui entre en vigueur, il a précisé qu’une complète réorganisation basée sur la compétence économique dévolue à la Région allait se conclure par une prise en main des rênes de l’économie par la Région en matière des orientations en aides aux entreprises, en soutien à l’internationalisation, en innovation et en développement des territoires, le tout accompagnant les compétences déjà sous tutelle régionale, à savoir l’apprentissage et la formation. Les interlocuteurs de la Région, en économie, seront les intercommunalités (foncier, friches industrielles) qui remplaceront, petit à petit, les Départements. Il semblerait que les chambres consulaires (Commerce-industrie, Métiers et Agriculture) seraient toujours consultées, mais sans pouvoir décisionnaire…
Il est vrai que, depuis au moins vingt ans, les diverses collectivités se sont dotées de sociétés d’économie qui remplaçaient, déjà, les chambres consulaires.
Les pôles de compétitivité seront encouragés et, à l’image de celui de Contres en alimentaire, la région Centre-Val de Loire favorisera les équipements potentiellement rentables économiquement, surtout en emplois, en évitant des doublons ou des redondances, tout en tâchant de faire mieux avec moins de personnes. Une seule structure régionale régira, avec précision, le fonctionnement de toutes les opportunités et/ou pistes en économie, export ou innovation.
François Bonneau poursuivra son tour de Région pour aller porter la bonne parole aux élus consulaires. La rencontre de Blois a été bien accueillie par les membres de la CCI dont le président Saumet, que l’on ne peut pas vraiment cataloguer politiquement à gauche, a salué le côté convaincant, séduisant et pédagogique de l’autre président, François Bonneau, qui, de plus, aura un œil sur le département en la personne de son premier vice-président, Marc Gricourt, maire de Blois.
En ouverture de séance, Yvan Saumet avait salué l’ouverture du magasin Leroy Merlin «auquel nous n’étions pas farouchement opposés, nonobstant le fait que le lieu d’implantation n’était pas adapté. La preuve, il va falloir construire une bretelle pour éviter les embouteillages, et ce, à partir de la voie rapide et cela va se traduire par une enveloppe de plus de 3 millions d’euros. Une fois de plus, nous avons eu raison trop tôt et les politiques n’ont pas voulu nous écouter. L’addition sera collective. On aurait pu en faire l’économie».
Richard MULSANS