Editorial de septembre 2016 : La planète se porte à merveille, pas l’humanité
Cependant l’évènement qui n’a pas fait plus de bruit que cela et qui devrait tous nous inquiéter, musulmans, juifs, chrétiens ou athées c’est que l’humanité vit désormais à crédit depuis le 8 août et jusqu’à la fin de l’année !
Un cri d’alerte lancé par le Global Footprint Network, institut californien qui mène régulièrement cette campagne d’information estimant qu’aujourd’hui l’humanité aurait besoin de 1,6 Terre pour compenser la surconsommation globale annuelle. Les humains vont vivre à crédit jusqu’au 31 décembre 2016 et puisent au-delà de ce que la planète peut nous procurer comme ressources naturelles en une année. Tout cela ne concerne que l’humanité…
Notre planète Terre sera encore bien présente, après nous ! Dans les années 70, la date pour laquelle les humains commençaient à vivre à crédit était le 23 décembre, puis dans les années 1990, le 13 octobre et en 2010, le 28 août. On voit bien que le processus s’accélère, ce que nous prélevons n’a pas le temps de se renouveler et la croissance démographique n’est pas la seule responsable, la consommation moyenne par habitant augmente continuellement.
Un peu d’espoir revient en ce début septembre, la Chine et les Etats Unis, principaux pollueurs de la planète, vont ratifier l’accord de Paris sur le climat à l’issue de la COP21. En décembre dernier, les 180 pays présents et qui ont signé cet accord, doivent dorénavant le faire ratifier à leur façon, par un vote au parlement ou par décret. Un accord qui deviendrait contraignant que si 55 pays le ratifient. Aujourd’hui seul 23 l’ont fait et représentent 1.1% du CO2 générée… On est loin du compte.
On se demande si ces deux pollueurs sont vraiment honnêtes car la Chine continue d’investir dans les centrales à charbon et jusqu’en 2030 minimum. Quant à Barack Obama et les USA, sans l’accord du congrès, la ratification ne sera jamais validée, tant il contraindrait l’économie et donc la compétitivité de cette grande puissance. Laurent Fabius, président de la COP21 de Paris, s’alarmait à juste titre à la fin août du non-retour des pays signataires du traité. L’Inde a d’ailleurs indiqué qu’elle ne signerait pas cet accord, s’étant engagée à sortir la population de la misère en leur donnant accès à l’électricité, action impossible à faire si elle validait l’accord de la COP21. On s’aperçoit bien qu’il est difficile de lier économie et écologie, tant l’un et l’autre sont contradictoires. A moins de changer de modèle économique ce qui n’est pas d’actualité, à l’heure où nous imprimons !