Marescot, sa biographie enfin publiée
Gérard Ermisse, ancien directeur des Archives nationales, installé à Villiers-sur-Loir depuis sa retraite, vient de terminer son dernier livre historique sur l’histoire du Vendômois, consacré à Armand-Samuel Marescot, grand officier de l’Empire en tant que grand inspecteur général du génie.
Il n’existait pas de biographie de ce haut personnage du Vendômois, seul un document dactylographié était en circulation. Tout démarre en 2014 lorsque Gérard Ermisse intervient au colloque organisé pour les 10 ans de l’association des Amis du château de Chalay à Saint Quentin les Troô. Organisateur de ces rencontres, il se penche sur Marescot et sa famille. « Avec mon métier d’historien-archiviste, je me suis donc attelé à la tâche et j’ai pu ressortir une multitude de documents des archives nationales qui permettait largement de publier un livre, axé sur sa vie d’homme de l’Ancien Régime, de la Révolution, de l’Empire et de la Restauration de Louis Philippe sans en faire un ouvrage militaire » détaille-t-il. On apprend qu’Armand-Samuel Marescot est issu d’une famille de petite noblesse, père militaire, sa famille orléanaise d’origine s’était installée à Chalay en 1515.
« Marescot est surtout connu pour sa chute en 1808, alors qu’il était Grand Aigle de la Légion d’honneur depuis 1805, pour son rôle à la bataille d’Austerlitz. La terrible campagne d’Espagne ne lui porte pas chance car il capitule avec le général Dupont de l’Etang, est fait prisonnier puis échangé mais finira destitué par Napoléon » poursuit l’historien. Napoléon et Marescot se sont connus dès le siège de Toulon en 1793, lui lieutenant du génie, Bonaparte lieutenant d’artillerie. « La rencontre s’était mal passée, les deux armes sont toujours un peu concurrentes. Marescot a participé à la campagne d’Italie avec lui mais Armand-Samuel Marescot a été général avant Napoléon, ça doit laisser des traces » s’amuse à souligner Gérard Ermisse.
Après le coup de Brumaire, le grand officier de l’Empire, Marescot, parcourt l’Europe entière pour le compte de l’Empire, de Venise à Anvers pour inspecter toutes les places fortes et apporter des améliorations. Ce Vauban du début du XIXe siècle reviendra vers Napoléon lors des Cents jours et sera même nommé par la suite Pair de France en 1819 sous la seconde restauration. Il mourra en 1832 dans son château du Bas-Vendômois et figure sur la liste des 600 noms inscrits sur l’Arc de Triomphe à Paris. Cette biographie rend aujourd’hui hommage à cet illustre Vendômois.